Les nouveaux Pirelli, une aubaine pour Ferrari à Silverstone ?
Ferrari peut poursuivre son excellente dynamique ce week-end
Le rythme de la Scuderia était prometteur et très solide au Red Bull Ring, lors du dernier Grand Prix : l’équipe rouge s’est imposée comme la 2e équipe la plus rapide, devant Aston Martin F1, Mercedes ou McLaren.
Ces progrès seront-ils confirmés à Silverstone, une piste très exigeante sur le plan de l’appui aérodynamique avec ses virages à haute vitesse ?
Frédéric Vasseur, le directeur d’écurie, attend avec impatience que la SF-23 passe au révélateur anglais.
« Les deux dernières courses ont clairement démontré que nous avons fait des progrès avec la SF-23 et que nos pilotes ont pu mener des courses d’attaque, grâce à une meilleure gestion des pneus et à un rythme de course plus constant. Cependant, nous ne sommes pas encore en mesure de défier les leaders actuels du championnat, c’est pourquoi nous continuons à travailler dur. »
« Ferrari a des liens très forts avec Silverstone, qui est l’un des sites historiques du calendrier de la Formule 1. Ses virages à grande vitesse constituent un test rigoureux des capacités d’une voiture et nous sommes impatients de voir les performances de la SF-23. À l’époque des essais illimités, les équipes britanniques avaient un avantage considérable sur ce circuit, mais ce n’est plus le cas. »
« En effet, l’année dernière, Carlos y a remporté sa première victoire en Formule 1 et Charles s’en est approché à plusieurs reprises. Silverstone est l’un de ses circuits permanents préférés. »
« Les deux pilotes, ainsi que l’ensemble de l’équipe, feront tout ce qui est en leur pouvoir pour mener la bataille à nos adversaires qui, naturellement, auront à cœur de briller à domicile. »
La fin des soucis pneumatiques pour Ferrari ?
Ce Grand Prix sera intéressant à plus d’un titre pour le paddock, puisque c’est aussi ce week-end que Pirelli introduit sa nouvelle spécification - avec une construction renforcée, pour faire face à l’augmentation du niveau de charge aérodynamique.
Que changera cette nouvelle construction ? Probablement pas grand-chose selon Pirelli. Mais on ne sait jamais...
Marco Froio, ingénieur chargé des pneus chez Ferrari, aura donc un rôle crucial, plus encore que d’habitude, ce week-end.
Il explique d’abord en quoi Silverstone représente une véritable torture pour les gommes.
« Silverstone est sans aucun doute l’un des circuits les plus exigeants du calendrier pour les pneus. Deux facteurs en particulier le rendent si difficile : les vitesses moyennes élevées et le fait qu’il y ait de nombreux virages à haute vitesse. Le premier de ces facteurs crée des charges verticales élevées qui sollicitent la résistance structurelle des pneus, tandis que le second entraîne des charges latérales extrêmement élevées, en particulier à l’avant gauche. Cela conduit à une usure élevée et à une surchauffe, de sorte que le pneu finit par travailler à une température loin d’être optimale. »
Quant à la nouvelle construction de pneus apportée par Pirelli, Froio s’attend-il à des changements d’ampleur ? Comment Ferrari analyse-t-elle ce changement ? La nouvelle construction va-t-elle permettre à la Scuderia de moins souffrir d’usure des pneus ?
« La raison pour laquelle Pirelli a décidé d’apporter un changement à la spécification actuelle des pneus est due au fait qu’au cours de la première partie de la saison, nous avons observé des charges plus élevées que celles prévues par les simulations reçues du fournisseur de pneus à la fin de l’année dernière. Et aussi, parce que les développements continus que les équipes apportent sur la piste ont conduit à une augmentation significative de la quantité d’appui aérodynamique que les voitures peuvent générer, appui aérodynamique qui passe à travers les pneus. »
« Cela a donc incité Pirelli à renforcer la construction des pneus pour augmenter leur résistance, sans avoir à recourir à une augmentation significative des pressions minimales prescrites. Et la décision d’introduire cette construction à Silverstone est précisément due aux contraintes que ce circuit exerce sur les pneus. »
Froio a enfin dit un mot sur son parcours personnel.
« J’ai obtenu un diplôme en ingénierie aérospatiale à l’université Sapienza de Rome et, avant de rejoindre Ferrari il y a environ huit ans, j’ai travaillé comme aérodynamicien dans une soufflerie. Faire partie de la Scuderia est une opportunité unique pour moi, car j’ai pu faire de ma passion mon travail et cela me permet de progresser aux côtés de certaines des meilleures personnes du secteur. J’en suis fier, mais j’ai aussi un sentiment de responsabilité envers les nombreux fans qui nous soutiennent aux quatre coins du monde. »
Ferrari
Sainz : Ferrari aura ’une chance de victoire’ à Las Vegas
Vasseur prédit une fin de saison totalement imprévisible pour le titre
Ferrari : Une ’journée difficile’ et un rythme ’pas aussi fort’ qu’espéré
Vasseur : Nous n’avons pas demandé à avoir Hamilton plus tôt
+ sur Ferrari