Les médiums étaient, de loin, les pneus à privilégier à Bakou
La performance très faible des tendres encore inexpliquée
La course, hier à Bakou, ne fut finalement perturbée par aucune voiture de sécurité (seulement une courte voiture de sécurité virtuelle), ce qui a logiquement conduit la plupart des équipes à privilégier la stratégie la plus rapide, sur le papier, celle à un arrêt.
Le seul pilote à avoir adopté une stratégie alternative parmi les mieux placés, était Charles Leclerc : le pilote Ferrari est parti en médiums, a prolongé son relais jusqu’au 33e tour, afin de chausser des tendres qui n’ont finalement, et très étrangement, guère fonctionné.
Pierre Gasly, qui partait des stands en médiums, a lui aussi prolongé son relais initial (38 tours), avec une certaine efficacité, avant de devoir abandonner sur problème technique.
Kimi Räikkönen, qui partait des stands et a fini dans les points, a réussi un deuxième relais en médiums long de 44 tours, une belle performance qui couronne une stratégie réussie chez Alfa Romeo Racing.
Les deux pilotes Williams, Lando Norris ainsi que Charles Leclerc se sont arrêtés deux fois. Pour le pilote Ferrari, il s’agissait surtout de signer le meilleur temps, ce qu’il est parvenu à réaliser.
La plupart des pilotes ont ainsi respecté la stratégie de Pirelli : un relais en tendres, un passage assez tôt aux stands pour chausser des médiums.
Le pneu dur ne fut guère utilisé en course. Les médiums (C3) furent en réalité le plus performants, et ont « fourni un bon équilibre entre performance et durée de vie, ce qui en a fait le choix optimal pour la course » estime Pirelli. « De très longs relais ont été vus avec ces composés, qui ont fait preuve d’une constance impressionnante. »
Le comportement des tendres a en revanche interrogé : Charles Leclerc, en rouges neufs, était bien plus lents qu’en médiums usés ! Comment l’expliquer ? Pirelli n’a pas fourni d’explication pour le moment… mais relève que le Monégasque a tout de même réussi à signer le meilleur tour avec ces tendres, en fin d’épreuve.
« Ce fut une course difficile à préparer » revient Mario Isola pour Pirelli, après ce Grand Prix, « en raison de l’annulation des EL1 et des deux drapeaux rouges en EL2. Par conséquent, il était raisonnablement difficile d’avoir une lecture précise du comportement attendu des pneus pour ce week-end. Les températures de piste étaient aussi légèrement plus chaudes ce dimanche que la veille. Nous nous attendions clairement à ce que la fenêtre idéale d’arrêts aux stands soit très large, et en fait nous avons vu quelques variations au niveau de la stratégie, dont un arrêt tardif de Charles Leclerc pour prendre le point du meilleur tour. Une fois encore, nous avons vu l’impact de cette nouvelle règle en 2019 : Charles Leclerc l’a bien exploitée, tandis que le leader du championnat, Valtteri Bottas, n’a qu’un seul point d’avance [grâce à son meilleur tour à Melbourne]. »
Pirelli
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