Les F1 2022, un projet aussi ‘bizarre que merveilleux’ pour Key chez McLaren F1
Le directeur technique adore les nouveaux règlements
James Key est arrivé en tant que directeur technique chez McLaren en 2019 (il venait de Toro Rosso), mais il n’a pas encore posé sa patte à 100 % sur une voiture orange.
Car en raison de la pandémie, le développement des nouvelles F1 a été reporté d’un an, et les voitures actuelles ont vu leur durée de vie être prolongée d’une année.
« C’est un processus un peu bizarre » confie sur ce calendrier bouleversé James Key, qui le comprend néanmoins.
« Nous avons dû poursuivre le travail que nous pouvions faire l’année dernière. C’est vraiment tout ce que vous pouvez faire, jouer avec les réglages, en raison de l’interdiction des tests aérodynamiques. »
« Mais c’était la bonne chose à faire dans les circonstances auxquelles nous avons été confrontés en 2020 et toute l’incertitude que nous avions, en particulier au début de l’année. »
La première McLaren F1 « made in Key » sera donc celle du nouveau règlement aérodynamique de l’an prochain. Forcément, l’ancien de Faenza se sait attendu au tournant et n’aura pas à démentir sa très belle réputation dans le paddock.
Alors, quelle stratégie adopter chez McLaren ? Comment planifier le développement d’un nouveau projet ?
« J’adore les nouveaux règlements » confie le directeur technique, qui s’attend à un rythme de développement « très élevé » l’an prochain, comme pour tout nouveau règlement.
« C’est tellement merveilleux de pouvoir repartir de zéro avec une nouvelle voiture, d’essayer d’aplanir certaines des choses que vous auriez aimé ne pas avoir faites avant. »
« Donc vous regardez plus les principes fondamentaux, en particulier à ce stade, durant l’été, et vous essayez de faire fonctionner ces grandes zones à développer sur la voiture comme il le faut, et puis vous vous interrogez ensuite sur les détails. »
« Nous apprenons encore beaucoup, nous définissons nos principales géométries et architectures à ce stade de l’année, ce qui nous permet d’ouvrir le plus grand potentiel possible pour les développements futurs. »
« Ensuite, vous passerez par ce long processus menant à Noël de presque six mois de travail purement aérodynamique une fois que ces géométries auront été définies. Et ensuite, vous avez quelques avantages. D’abord, vous voyez votre voiture sur la piste et vous commencez à réaliser si vous avez une corrélation quelque part que vous pourriez améliorer ou vous commencez à reconnaître les forces et les faiblesses de votre voiture. »
Key ne doit pas simplement trouver de bonnes idées : il doit s’assurer aussi que la production des pièces suive, dans le département idoine. La coopération entre les départements de l’équipe est ainsi essentielle.
« Cela a été un processus très efficace, nous avons très bien travaillé en tant qu’équipe, et certainement avec les gars de la production sur les défis difficiles que nous avons eus avec des choses comme les châssis qui sont très différents. Cela a été extrêmement bien coordonné entre nous. »
« J’ai apprécié le fait que nous ayons tous adhéré à ce que nous essayons de faire en tant qu’équipe. Et le fait que nous ayons envisagé les choses de manière très conceptuelle dès le départ, ce que l’équipe a accepté et fait très bien aussi. »
Et l’ambiance semble donc in fine très bonne à Woking, assure son directeur technique...
« Le processus a été très agréable jusqu’à présent. Il y a encore beaucoup à faire à ce stade, je suis sûr que toutes les équipes sont dans cette situation. C’est un processus différent mais c’est bien, et j’ai apprécié de travailler avec tout le monde sur ce projet. Il y a une très bonne ambiance d’équipe autour de la voiture de l’an prochain. »
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