Les équipes de F1 ont ‘mis la politique de côté’ pour changer le format sprint

Une unanimité aussi belle que rare ?

Par Alexandre C.

30 avril 2023 - 08:06
Les équipes de F1 ont ‘mis la politique

Afin de mettre en place les nouvelles règles du sprint F1 pour ce week-end à Bakou, il fallait l’unanimité des équipes de F1, car il s’agissait d’un changement non-lié à la sécurité en cours d’année.

Cette unanimité a été trouvée sans problème : ce qui témoigne peut-être de la qualité du dialogue mené au sein de la Commission F1 entre la FIA, la FOM et les équipes.

Toutes les parties seraient-elles alignées en vue de faire grandir le sport ? Alessandro Alunni Bravi, le représentant d’Alfa Romeo, confirme que pour le bien commun, il arrive que le panier de crabes de la F1 se transforme parfois en assemblée d’agneaux… au moins sur des sujets qui font consensus !

« Toutes les équipes, la FIA et le détenteur des droits commerciaux s’accordent à dire que nous devons développer notre sport, que nous devons organiser de meilleurs événements. L’introduction de nouveaux circuits, le changement de format vont dans ce sens. Bien sûr, c’est un travail que nous devons faire tous ensemble, nous ne pouvons pas nous contenter d’être l’une des parties prenantes à promouvoir ces changements. »

« C’est une bonne chose, et nous l’avons également montré lorsque nous avons conclu les Accords Concorde il y a quelques années : oui, il existe aujourd’hui un groupe d’équipes ayant un intérêt commun dont nous pouvons discuter dans l’intérêt de tous. Il y a, bien sûr, une rivalité sur le circuit, mais quand il s’agit de discuter de notre avenir, de notre modèle commercial, nous sommes tous ensemble et nous pouvons bien travailler avec la FIA et la FOM. »

Du côté de Williams, James Vowles, le directeur d’écurie, assure aussi que quand il s’agit des intérêts commerciaux, les équipes sont capables de se mettre autour de la table sans se jeter les assiettes à la figure.

« Nous pouvons tous constater la croissance de ce sport dans le monde entier et il y a eu une réunion très forte, je crois qu’elle a eu lieu en Australie, où l’on a vu tout le monde autour de la table se réunir et les agendas personnels, la politique ont été mis de côté. Nous avons discuté de la manière d’améliorer ce sport. »

« Et les règles que vous voyez aujourd’hui sont issues de cette réunion. La Commission F1 en a été le prolongement et c’est un environnement positif. Je pense que nous savons tous où nous voulons être et où nous voulons évoluer, et nous ne pouvons pas le faire en nous battant les uns contre les autres. »

Frédéric Vasseur, chez Ferrari, dispose d’un droit de veto historique sur tout changement de règlement - qui n’a pas été utilisé. Le patron de la Scuderia reconnaît qu’une telle unanimité est aussi belle que rare dans le paddock...

« Ce n’est pas très souvent qu’on est tous alignés mais pour une fois, je pense qu’on avait un intérêt commun à développer quelque chose de nouveau. La F1 est clairement en train de changer et de grandir partout, ça fait partie du développement de la F1. »

« Mais c’est vrai que quand on parlait des EL2 avant [en week-end de sprint F1], c’était assez ennuyeux. Même pour nous sur le muret des stands, parfois on ne connaît pas le niveau de carburant des autres et on n’a pas de comparaison, mais on est juste concentré sur soi-même et dans ce cas, je peux imaginer que pour les fans, les spectateurs et les téléspectateurs, ça peut être un peu pénible. »

« Mais ce nouveau format est très dynamique et je pense qu’il a été assez facile de collaborer ensemble et de pousser tous dans la même direction. »

F1 - FOM - Liberty Media

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