Les équipes craignent les idées de dernière minute pour 2021
Les ravitaillements par exemple ? Une solution inefficace selon Zehnder
Le règlement 2021 devait être, initialement, finalisé en juin ; un report jusqu’à fin octobre a finalement été décidé. Est-ce seulement pour des raisons techniques ? Ou bien les écuries de pointe vont-elles mettre à profit ce laps de temps pour faire du lobbying auprès de la FIA et de la FOM, afin d’atténuer les points qui leur posent le plus problème (montant des budgets plafonnés notamment) ?
Claire Williams est bien consciente de ce risque aujourd’hui : « Ma plus grande inquiétude, ce sont les changements qui pourraient avoir lieu entre juin et octobre. Nous avons quelques principes fondateurs pour 2021, et chez Williams, nous sommes globalement d’accord avec. J’aimerais que ces principes restent tels quels, du mieux possible, entre aujourd’hui et fin octobre. »
« Mais cela correspond au processus normal en Formule 1. Il faut signer ces règles en octobre, peu importe ce à quoi elles ressembleront. Donc il faut faire un assez bon travail entre maintenant et octobre pour nous assurer que ces règles soient les meilleures possibles. »
Christian Horner, le directeur de Red Bull, précise selon quelles modalités concrètes des éventuels changements pourraient être apportés : « Il y a une série de réunions collectives entre aujourd’hui et octobre, où il faut vraiment rentrer dans les détails, pour savoir quels seront les objectifs poursuivis par le changement de règlement, et si ce changement de règlement permettra d’atteindre ces buts. Du point de vue du spectacle, des coûts. »
Suspecté par les autres équipes de vouloir faire quelque peu renverser la table d’ici fin octobre, Mattia Binotto, chez Ferrari, a tout de même rappelé que les écuries avaient « des buts communs pour 2021. »
La réduction des coûts est-elle un objectif central aussi pour Ferrari ? Certes oui, mais le directeur de Ferrari embraie immédiatement sur d’autres perspectives et on sent que plus de statu quo ne lui déplairait pas…
« La soutenabilité est un facteur-clef. Mais je pense que nous devons aussi faire attention à ne pas surréagir sur le plan du règlement technique. Avons-nous vraiment besoin en effet d’un meilleur spectacle ? Les dernières courses ont proposé du bon spectacle dans certaines conditions, il faut bien les identifier. Donc changer la voiture, le règlement technique, le système des dépenses, l’ingénierie… tout cela… Il faudra choisir, parce que nous sommes tous convaincus que cela va dans la bonne direction. Mais oui, il reste encore très peu de temps et beaucoup de sujets à discuter. »
Enfin, Beat Zehnder, le team manager d’Alfa Romeo, s’agace de voir de nouveaux sujets avoir été mis en avant, de manière précipitée.
« De nouveaux éléments ont été mis sur la table, de temps en temps, et cela ralentit certainement le processus. Comme les ravitaillements. Il y a six mois, personne n’en parlait, et maintenant il faut les considérer avec attention. »
« Mais il y a une raison qui explique pourquoi nous avons arrêté les ravitaillements en 2009. Pas seulement pour des raisons financières. Ce n’était pas bon pour le sport. Avant de songer à les réintroduire, nous devrions évaluer cette éventualité avec attention, pour savoir ce qui est bon pour le spectacle et le sport. »
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