Les crevaisons élucidées : Pirelli accuse les équipes d’avoir trop prolongé leurs relais
La sélection plus tendre confirmée pour ce week-end
Le mystère des crevaisons de Silverstone, ayant affecté Valtteri Bottas, Lewis Hamilton et Carlos Sainz, et des nombreuses coupures ayant touché bien d’autres pilotes, a-t-il été définitivement résolu ? C’est ce que porte à croire le communiqué de Pirelli et qui fait part des conclusions de l’enquête du manufacturier.
Plusieurs hypothèses avaient été avancées : débris de l’aileron de Kimi Räikkönen, absence de vibreur au niveau de Copse, perturbation aérodynamique… L’explication est plus simple selon Pirelli : les équipes ont passé trop de temps en durs dans le deuxième relais.
En effet, l’entrée en piste de la voiture de sécurité, suite au crash de Daniil Kvyat, avait conduit les équipes à rallonger leur deuxième relais au-delà de la limite prescrite par Pirelli – qui se disculpe ainsi en rejetant la faute sur les stratèges.
« La raison principale est due à un ensemble de circonstances de course individuelles qui ont conduit à une utilisation extrêmement longue du deuxième train de pneus. La deuxième période de safety car a incité presque toutes les équipes à anticiper leur arrêt au stand prévu et à effectuer ainsi un dernier relais particulièrement long : environ 40 tours, soit plus des trois quarts de la longueur totale de la course sur l’un des circuits les plus exigeants du calendrier » précise Pirelli.
« Combiné à l’accélération notable du rythme des Formule 1 de 2020 (la pole position était 1,2 seconde plus rapide par rapport à 2019), cela a rendu les derniers tours du Grand Prix de Grande-Bretagne particulièrement difficiles, en raison des plus grandes forces jamais vues sur les pneus générés par les voitures de Formule 1 les plus rapides de l’histoire. »
« Le résultat global a été le suivant : les conditions d’utilisation ont été les plus difficiles pour les pneus. Le pneu avant gauche (qui travaille le plus durement à Silverstone comme cela est bien connu) a été soumis à une contrainte maximale après un très grand nombre de tours, ce qui a entraîné une forte usure et donc une moindre protection contre les forces extrêmes en jeu. »
Puisque la qualité des pneus n’est pas en cause, Pirelli peut donc confirmer que pour ce deuxième week-end à Silverstone, la sélection plus tendre sera bien amenée (C2, C3, C4).
Et sans aucun doute, les équipes seront sous pression pour suivre cette fois-ci les consignes de Pirelli, avec sans doute deux arrêts aux stands obligatoires.
Pirelli apportera cependant un correctif : « La prescription d’utilisation sera également revue, en augmentant les pressions minimales des pneus pour réduire les contraintes sur la construction. »
Reste à voir si les directeurs d’équipe, comme Toto Wolff, qui ne voyaient pas le rapport entre relais prolongés et crevaison pneumatique, reprendront à bon compte les conclusions de Pirelli.
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