Les courses qualificatives, un objectif contradictoire avec la réduction des coûts
C’est ce que pointe Otmar Szafnauer pour Racing Point
Avec l’introduction des budgets plafonnés, Liberty Media entend, à partir de 2021, réduire les coûts pour niveler les performances entre les écuries de pointe et le milieu de grille. Le problème est que d’autres nouveautés, étudiées également pour 2021, auraient des conséquences contre-productives sur cet objectif de sérénité budgétaire.
En effet, si Liberty Media et la FIA introduisent des mini-courses qualificatives le samedi, les coûts des équipes risquent bien d’augmenter, notamment en raison des éventuels accidents que ces courses brèves et dynamiques généraient.
C’est ce point qu’a soulevé Otmar Szafnauer, le directeur de Racing Point, une équipe qui d’ailleurs ne roule pas sur l’or…
« Nous devons répondre à beaucoup de questions quant à tout ce qui concernera les règles futures du parc fermé ; et ce qui arrivera si vous vous crashez dans une course qualificative. »
« Nous devrons ensuite emporter plus de pièces de rechange. Et qui paiera pour elles ? »
« Le risque de se crasher en qualifications est bien moins élevé que durant une course. Dans une course, vous avez un départ, et la proposition était même d’avoir une grille inversée en fonction du classement du championnat. »
« Le kilométrage du moteur, ainsi que l’utilisation des pneus, pourraient être aussi un peu différents. »
Il est cependant à noter qu’une course qualificative conduirait les équipes à utiliser moins de pneus : un seul train serait utilisé pour la mini-course, tandis que les équipes utilisent régulièrement quatre ou six tendres de Pirelli en Q1, Q2 et Q3 aujourd’hui.
« Mais tout le monde ne va pas en Q3, donc c’est différent » rappelle Otmar Szafnauer.
« Il faut donc s’assurer que les courses soient aussi longues que le kilométrage habituel en qualifications. »
Pour autant, l’idée de grille inversée séduit en un sens aussi Otmar Szafnauer…
« Le gars le plus rapide partirait de l’arrière, mais les gars autour de lui ne seraient pas non plus les plus lents, comme parfois cela arrive. Car aujourd’hui, si vous obtenez une pénalité et que vous sacrifiez vos qualifications, vous commencez en fond de grille, avec des voitures plus lentes autour de vous, et c’est amusant de voir ces remontées dans le peloton. Là, ce ne serait pas pareil. Le gars qui mènerait le championnat aurait probablement, devant lui, une voiture de son niveau. »
« Donc je ne sais pas ce qui se passerait après 25 tours, mettons. Ce serait différent. »
La FIA doit obtenir l’unanimité des équipes pour mettre en œuvre de changement. La mission est délicate, et c’est pourquoi la Fédération a proposé aux 10 écuries de leur proposer toute suggestion utile.
« La FIA a dit qu’on ne perdrait pas notre temps à répondre à toutes ces questions, si une seule équipe disait ‘oublions cette idée’. Ce qui fait sens » poursuit Otmar Szafnauer.
« Donc nous avons tous dit, ‘non, posez-nous des questions’. Et ensuite nous voterons. Donc ce format pourrait être décidé. Mais il faut l’unanimité pour que cela arrive l’an prochain, et c’est difficile d’obtenir l’unanimité en F1. »
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