Les carburants durables en F1, meilleur compromis entre excitation et écologie ?
Domenicali rappelle l’engagement « vert » de la F1
La discussion sur la prochaine unité de puissance de la F1 se poursuit : le choix de l’hybride sera confirmé, la règlementation simplifiée avec la disparition du MGU-H, et les coûts resteront ainsi sous contrôle. La plus grande innovation technologique sera peut-être l’utilisation à 100 % de carburants durables.
Devant des investisseurs, Stefano Domenicali a justifié ces choix et notamment le refus de l’électrique. Pour lui, la F1 restera tout de même l’épicentre de la technologie « utile », pour une raison évidente : les voitures à propulsion traditionnelle ne vont pas disparaître du jour au lendemain, loin de là, surtout au Sud.
« Tout d’abord, nous ne devons pas oublier que la F1 a toujours été synonyme de technologies innovantes, qui peuvent être et ont toujours été transférées du circuit de course au véhicule de route. Et ce sera également le cas dans nos futurs développements sur les nouvelles technologies, en ayant un moteur ou un groupe motopropulseur qui sera, bien sûr, un moteur hybride combiné avec un carburant durable dans cette équation. »
« Et cela sera très bénéfique parce qu’en fin de compte, ce que nous voulons revendiquer en tant que plate-forme sportive, c’est qu’il existe des moyens de maintenir le sport automobile au centre de la recherche technologique, non seulement pour les grands constructeurs, mais aussi pour les petites équipes qui peuvent offrir cette technologie dans une équation plus grande. »
« Nous ne devons pas oublier que dans le monde entier, il y a des milliards de voitures qui doivent être considérées dans le futur. Notre réponse est donc le carburant durable, l’approche sur laquelle nous travaillons, bien sûr, avec Aramco, mais aussi avec tous les fournisseurs de pétrole qui sont dans le business de la Formule 1 ou avec les équipes. Nous donnons la chance de nous assurer que cette voie sera durable pour ces voitures qui seront dans le monde à l’avenir. »
Stefano Domenicali rappelle aussi que le tout-électrique aurait eu pour conséquence de rendre moins excitante la F1… A lire entre les lignes, on aperçoit un petit tacle à la réglementation 2014.
« Une chose que je veux souligner, c’est que nous ne parlons pas de sport. Nous parlons d’émotion. L’équilibre entre le haut niveau de développement technique et ce que le client et les fans veulent voir sur la piste est donc un équilibre très important à respecter. Sinon, nous pouvons voir d’autres situations où cela n’a pas été le cas et où la plateforme s’avère ne pas être la meilleure. Ce sera donc toujours l’approche future du développement technologique de la Formule 1. »
Du reste la F1 s’engage résolument sur la voie de l’écologie : au niveau de la F1 donc avec les carburants durables, et le prochain carburant "révolutionnaire" développé en interne, qui pourra être utilisé sur les F1 comme sur les voitures de route ; mais au niveau des équipes aussi, elles qui multiplient leurs propres engagements. Stefano Domenicali se réjouit de cette belle dynamique.
« Dans le cadre de notre objectif de zéro émission de carbone d’ici 2030, nous voulons contribuer au développement d’un carburant 100 % durable pour notre nouvelle génération de moteurs hybrides de Formule 1. L’accent est mis sur un carburant "drop-in" qui peut être utilisé comme un moteur à combustion interne standard sans aucune modification du moteur, avec l’objectif d’atteindre une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 65% par rapport à l’essence dérivée des fossiles. L’impact de cette évolution pourrait être énorme : on estime que 1,8 milliard de voitures seront en circulation d’ici à 2030, dont seulement 8 % de véhicules purement électriques à batterie. Les moteurs à combustion interne et les véhicules hybrides continueront d’être essentiels pour les voyages aériens et maritimes ainsi que pour l’industrie.
« Williams s’est fixé l’objectif ambitieux de devenir climatiquement positif d’ici 2030. L’entreprise a lancé une stratégie globale de développement durable qui englobe la gestion de la biodiversité climatique, l’innovation durable, l’accès de l’industrie à tous les dirigeants motivés. »
« Du côté des promoteurs, le Grand Prix de France est devenu le premier organisateur de Grand Prix à recevoir le plus haut niveau de certification de la FIA. Leur engagement dans une démarche de développement durable inclut l’élimination des plastiques à usage unique. Notre plan de mobilité permet de réduire considérablement l’empreinte carbone des déplacements des spectateurs et un engagement fort en matière de responsabilité sociale. »
F1 - FOM - Liberty Media
Officiel : La F1 organisera un show de lancement pour les 10 équipes en 2025
Officiel : Niels Wittich n’est plus directeur de course de la F1 avec effet immédiat
La F1 signe un accord avec une marque du groupe Nestlé
On a lu : 75 ans de Formule 1, Histoires d’une épopée légendaire
+ sur F1 - FOM - Liberty Media