Les autres n’avaient qu’à être plus malins : la réponse cinglante de Racing Point aux critiques
Green fait feu de tout bois
La polémique autour de la Racing Point, rebaptisée par certains « Mercedes rose » au vu de sa ressemblance avec la voiture argentée de l’an dernier, continue de faire des remous dans le paddock ; et Andy Green, le directeur technique de Racing Point, se retrouve forcément au centre des critiques.
La réponse de ce dernier, à ces critiques, a été cinglante : Andy Green accuse ses homologues d’avoir tout simplement été moins malins que lui…
« Cela se résume au fait que certaines des équipes n’ont peut-être pas fait du bon travail - comme elles auraient dû le faire. Je pense qu’ils s’en rendent compte. Nous sommes une équipe qui a terminé quatrième deux années de suite, alors que nous étions au trot, avec presque pas d’argent du tout. Nous étions absolument au coude à coude avec les autres et nous avons terminé quatrièmes du championnat, nous avons battu des équipes comme McLaren. Nous pouvions y arriver avec presque rien du tout. »
Les autres équipes ont ainsi sous-estimé le retour en force de Racing Point après son sauvetage par Lawrence Stroll, ce qui a permis à l’équipe de recevoir bien de nouveaux fonds…
« Pour les gens, il était naïf de penser que nous n’allions pas progresser si on recevait de l’argent et des ressources supplémentaires. Et je pense qu’ils n’ont tout simplement pas pris les devants. Donc une grande partie de leur frustration est probablement liée au fait qu’ils se regardent dans un miroir, et ils se disent alors : "Nous n’avons pas fait un très bon travail". C’est ce que je penserais si je regardais la situation de l’extérieur : dans ce cas, je m’adresserais à mon département d’aérodynamique et je le dirais, "Allez les gars, à quoi vous avez joué ?" »
Une équipe comme Williams, qui manque aussi de fonds et qui partage un moteur Mercedes, aurait pu adopter l’approche de Racing Point. Ce n’est visiblement le cas.
« Je suis très surpris que d’autres équipes ne l’aient pas fait » s’étonne à ce sujet Green.
Quant à ceux qui critiquent la légalité de la nouvelle Racing Point, la réponse de Green se veut tout aussi ferme.
« Je ne sais pas de quoi ils ont à se plaindre parce que ce que nous avons fait est tout à fait légal. »
« Ce que nous faisons, c’est faire la course en respectant les règles qui sont écrites – c’est une course entre nous et les règles. Ce qui, je pense, est l’idée du jeu, vraiment : on vous donne un ensemble de règles et vous devez aller vite avec. Et c’est ce que nous faisons. Si d’autres équipes n’ont pas pris le chemin que nous avons pris, pour des raisons qui nous sont inconnues, alors c’est leur décision. Elles ont la possibilité de faire exactement ce que nous avons fait, mais elles ont choisi de ne pas le faire pour des raisons que j’ignore. »
« C’est quelque chose que nous voulions faire depuis très longtemps et nous n’avions pas le budget pour le faire. C’était une chose naturelle pour nous. Absolument, c’était 100% naturel. Les gens se plaignent de nous. C’est une bonne indication pour moi, ça montre que nous faisons quelque chose de vraiment bien. Je suis heureux. Si nous étions en queue de peloton, personne ne mentionnerait ce que nous avons fait. »
Pourquoi Racing Point n’a-t-elle pas pu adopter cette même approche l’an dernier ? Car il a fallu attendre l’argent frais de la famille Stroll, poursuit le directeur technique…
« Nous ne pouvions pas explorer cette voie plus tôt. Nos mains étaient liées financièrement et ce depuis de nombreuses années. »
« Nous avons dû reporter le développement d’une quantité énorme de composants d’une année sur l’autre, et il n’était pas possible de repartir alors totalement de zéro, comme nous l’avons fait pour 2020. Nous n’avions pas les ressources financières, nous n’avions pas les personnes pour cela, et nous n’avions pas non plus la capacité de fabrication. Il faut beaucoup de changements d’infrastructures pour pouvoir faire ce que nous venons de faire et nous n’avions pas cela. »
« A partir du moment où Lawrence et le consortium ont pris la relève, il a fallu expliquer ce que nous voulions faire et comment nous voulions travailler, pour que tout cela soit mis en œuvre, et cela a pris pas mal de temps. Cela a pris de six à neuf mois, puis nous avons pu commencer à travailler. C’était un long processus, mais nous avons décidé que nous allions le faire sans attendre, dès que nous sortirions de la procédure de redressement judiciaire. »
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