Les architectes du circuit de Miami ont créé des ’générateurs d’erreurs’

Et un tracé qui nécessite une F1 versatile

Par Emmanuel Touzot

5 mai 2022 - 10:16
Les architectes du circuit de Miami (…)

Le circuit du Grand Prix de Miami est un des rares nouveaux arrivants à ne pas sortir des bureaux d’étude de Hermann Tilke ou de son fils. C’est le cabinet Apex Circuit Design qui l’a réalisé, et son fondateur, Clive Bowen, explique les objectifs que s’est fixé son équipe pour réaliser le Miami International Autodrome.

"Nous devions nous assurer que le circuit avait une personnalité façon ’Jekyll et Hyde’" a déclaré Bowen. "Il y a principalement des sections avec des changements de niveau et beaucoup de traction qui nécessitent des réglages souples sur la voiture."

"Il y a aussi des sections à très haute vitesse où il faut des réglages plus rigides pour tirer le meilleur parti des performances aérodynamiques, et donc de l’adhérence latérale dans les virages."

Bowen explique que la section sinueuse qui précède le passage sous l’autoroute et la longue ligne droite sera une des clés du tracés, car il s’agit de l’enchaînement le plus technique et le plus lent, sur une piste globalement rapide.

"La séquence des virages 13 à 16 est celle où nous passons sous le pont de l’autoroute. En entrant dans le virage 14, vous ne voyez pas le point de corde du virage 15 tant que vous n’êtes pas à celui du virage 14."

"C’est ce que nous appelons un ’générateur d’erreurs’, donc l’opportunité pour les pilotes de gagner une position parce que quelqu’un devant aura fait une erreur en surpilotant est assez élevée."

Charles Metcalfe, un des designers du tracé, explique que le cabinet d’architecte a voulu créer un défi nouveau pour les acteurs de la F1 : "En tant que société, notre philosophie est de mettre au défi toutes les équipes de F1, leurs voitures, leurs ingénieurs de course et, bien sûr, leurs pilotes."

"Nous nous concentrons donc sur les séquences de virage, sur une gamme dynamique de virages, rapides et lents. Pour y parvenir, nous faisons beaucoup de travail de simulation et nous nous assurons qu’il y ait différentes séquences de virage dans un tour, ce qui flatte les différentes configurations des voitures."

"Il y a une section à très haute vitesse et à forces G élevées entre les virages 4 et 8, où les voitures auront probablement du mal à doubler et où la performance à la sortie du virage 8 est essentielle pour le temps au tour. Il y aura ensuite deux virages rapides où il est crédible d’imaginer des luttes roue contre roue."

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