Leclerc : Personne ne devra se plaindre si des séances sont annulées par la pluie
Pas de pression sur la FIA, la sécurité avant tout
Charles Leclerc estime qu’il ne devrait y avoir aucune plainte de pilotes ou de fans si la FIA choisit d’annuler des séances ce week-end à Spa-Francorchamps en raison de la pluie.
Des conditions humides sont prévues tout au long du week-end du Grand Prix de Belgique, la journée des médias de jeudi se révélant également très humide.
Le sujet de la visibilité et de la sécurité des pilotes a été un sujet de discussion important dans le paddock, car plus tôt ce mois-ci, le pilote FRECA Dilano van ’t Hoff a perdu la vie dans des conditions humides à Spa-Francorchamps.
Van ’t Hoff est le deuxième piloté décédé à Spa au cours des cinq dernières années, avec le décès d’Anthoine Hubert à la suite d’un violent accident en Formula 2 en 2019. Les deux incidents tragiques ont soulevé des questions sur la sécurité de Spa, Leclerc soulignant qu’il existe des mesures que la piste peut prendre pour améliorer la situation.
"Je pense qu’il y a des changements qui pourraient faire la différence. Tout d’abord, les murs de la ligne droite après l’Eau Rouge, on devrait avoir un peu plus d’espace à gauche et à droite. Si vous perdez le contrôle de la voiture, de la façon dont cela se fait en ce moment, vous rebondissez sur les murs et vous avez de très fortes chances de vous retrouver sur la piste."
"Encore une fois, et je pense que c’est probablement un changement que nous devrions envisager à l’avenir. Ensuite pour changer le tracé de l’Eau Rouge par exemple, on se retrouve dans la saison dans ces conditions particulières, une F1 est rapide dans une ligne droite, on a ça partout et ça va être difficile de faire autre chose que ça."
"Vous pouvez toujours changer le tracé, mais je ne pense pas qu’il soit juste de dire que c’est ce qui devrait être fait."
Le manque de vision des pilotes dans des conditions humides a été porté à l’attention ces derniers temps, notamment à la suite d’un contact évité de peu entre Pierre Gasly et un véhicule de dépannage sur la piste au Japon l’année dernière.
Il y a deux ans à Spa, le Grand Prix de Belgique n’a vu que deux tours de course derrière une voiture de sécurité avant que la course ne soit arrêtée pour de bon. Mais Leclerc dit que la FIA ne devrait recevoir aucune plainte si elle choisit de prendre une décision similaire ce week-end lors de l’examen des conditions de piste.
"La visibilité est vraiment difficile à expliquer aux gens, à part dire que nous ne voyons rien," reprend Leclerc.
"On n’exagère pas quand on dit qu’on ne voit rien, on ne voit vraiment rien quand il pleut. C’est un très gros problème pour la Formule 1, pour le sport automobile en général. Avec n’importe quelle monoplace, on a pas mal d’appuis et il y a pas mal d’embruns et ça cause pas mal d’incidents parce qu’on ne peut pas réagir à ce qui est devant."
"C’est facile de dire ça, beaucoup plus difficile de trouver une solution, mais je sais que la FIA est là-dessus et essaie de faire de son mieux."
"Ensuite, la dernière chose est de savoir quand est-il sûr de commencer une course ? C’est un autre sujet que la FIA doit examiner de près, en particulier lors d’un week-end comme celui-ci où il semble que nous aurons pas mal de pluie tout au long du week-end, pour ne pas ressentir la pression de commencer une course simplement parce que les gens le veulent."
"Nous pourrions être dans cette situation ce week-end. C’est évident à dire, mais la sécurité doit passer en premier et cela doit être la priorité. Les gens, et en premier lieu les pilotes, ne devraient pas se plaindre si nous n’avons pas de tours car ce n’est pas sûr de le faire, avec tout ce qui s’est passé."
La forme de Ferrari toujours inquiétante
Du côté des performances de Ferrari, Charles Leclerc admet que la situation n’est pas au beau fixe.
"L’année dernière, à ce stade, l’objectif était de gagner des courses, maintenant nous sommes beaucoup plus proches des autres équipes et Red Bull est beaucoup plus loin maintenant. Alors oui, les progrès que nous avons faits ne sont certainement pas suffisants. Nous sommes conscients de cela."
"Néanmoins, je garde confiance dans mon équipe. Avec Fred Vasseur nous parlons beaucoup. Il partage sa vision de ce que nous devrions faire à l’avenir, quels sont les plans et cela me donne la confiance que nous allons dans la bonne direction."
Alors que le pilote monégasque espérait encore le titre mondial l’an dernier, son principal objectif est désormais de terminer deuxième du championnat des constructeurs.
"Je pense qu’un objectif réaliste, tout d’abord, devrait être d’essayer d’être deuxième chez les constructeurs, ce qui va être un défi. McLaren est maintenant de retour dans la lutte. Mercedes est toujours forte. Aston Martin un peu moins récemment, mais je ne doute pas qu’ils reviendront."
"Je sais qu’un plan est là et je suis vraiment convaincu que cela va faire une différence. Nous avons quelques améliorations à venir un peu plus tard dans la deuxième partie de la saison, qui, espérons-le, feront la différence et cela nous aidera à atteindre cet objectif."
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