Leclerc ne s’emballe pas (encore) pour Ferrari et se méfie de Mercedes F1
Une première impression positive, pas de conclusions encore
Charles Leclerc a ainsi pu éprouver, sur quelques petites boucles, la nouvelle Ferrari lors du shakedown, réussi et surprise, de la Scuderia à Fiorano.
Quelles ont été ses premières sensations ? Positives ? Prometteuses ? Difficiles à décrire encore ? Le Monégasque s’exprimait…
« La voiture m’a donné de bonnes sensations dans le simulateur, mais il y a encore beaucoup de différence avec la réalité et il est difficile de dire quoi que ce soit après seulement quelques tours de piste. Je n’ai pas poussé si fort. C’est difficile de donner un vrai sentiment, mais je pense que nous sommes sur la bonne voie. »
« Nous avons beaucoup travaillé sur nos faiblesses identifiées la saison dernière, et dans le simulateur nous avons eu de très bons retours. Mais il est bon d’attendre les essais hivernaux à Bahreïn, où nous pourrons courir sur la piste pour avoir une meilleure idée de ce que la SF-23 peut offrir. »
Qu’est-ce que Charles Leclerc aimerait voir être résolu sur cette nouvelle voiture rouge ? Quels étaient les points faibles de la Ferrari de l’an dernier en particulier ?
« L’année dernière, nous avons eu des problèmes de fiabilité qui nous ont coûté plusieurs choses. Espérons que cette année nous pourrons pousser plus loin. »
« Nous n’avons fait que deux tours aujourd’hui et je ne peux pas vraiment juger le travail effectué pendant l’hiver sur la fiabilité du moteur. Du point de vue de la gestion des pneus, en revanche, nous avons beaucoup travaillé. »
« En 2022, nous avons beaucoup souffert avec les Pirelli et nous avons analysé beaucoup de données, beaucoup travaillé et je suis sûr que nous sommes mieux préparés. Nous savons où nous devons nous concentrer pour que les choses aillent mieux et soient plus efficaces. Mais maintenant, nous devons le prouver sur la piste. »
« Aussi, l’an dernier, disons que l’équilibre de la voiture était assez irrégulier, dans les portions faisant la transition entre les virages lents et les virages rapides. Je ne peux pas entrer dans les détails, mais nous avons surtout travaillé sur cette transition, c’est-à-dire du virage lent au virage rapide, et dans le simulateur, cela semble bien se passer maintenant. »
« Nous nous sommes également concentrés sur certains développements spécialement pour la course. Donc maintenant, nous devons attendre et voir comment ça va se passer à Bahreïn, parce que depuis le simulateur, c’est compliqué de donner des avis. »
Les Pirelli, une des clefs de l’année ?
Charles Leclerc insiste sur le problème des Pirelli : cette fois, la Ferrari tiendra-t-elle mieux ses gommes ?
« Nous avons déjà un peu essayé les pneus 2023 à Abu Dhabi l’année dernière. Il semble que ce soit un pneu avant plus dur, donc ça peut changer un peu l’équilibre. Mais il est en fait assez facile d’équilibrer la monoplace, donc le changement est assez transparent. Donc je ne pense pas que cela aura un grand effet. En termes de dégradation, c’est peut-être un peu plus le pneu avant qui posera problème. »
« Mais pour nous, l’année dernière, nous n’avions toujours pas les mêmes problèmes en termes de dégradation des pneus. Parfois c’était l’avant, parfois l’arrière. Il s’agissait plus de la façon dont nous gérions les pneus et comment nous pensions que la dégradation allait se produire, et nous avons beaucoup travaillé là-dessus. Je pense que nous nous sommes améliorés par rapport à l’année dernière. Mais encore une fois, je ne pense pas que le changement de pneus va nous aider ou nous nuire de quelque manière que ce soit. »
Pour savoir si ces problèmes structurels auront été résolus, Charles Leclerc attend donc désormais les essais hivernaux à Bahreïn, qui seront l’heure de vérité avec seulement trois jours prévus.
« C’est très important. Bien sûr, l’année dernière, c’était encore plus important parce que la voiture était complètement nouvelle. La voiture de cette année est effectivement nouvelle, mais elle a été construite sur la base de celle de l’année dernière, donc nous avons un peu plus de connaissances. Cependant, je continue à penser qu’il est extrêmement important pour l’équipe de parcourir le plus de kilomètres possible pour voir les premiers points faibles de notre monoplace. »
« Mais aussi pour nous, les pilotes, les essais hivernaux sont aussi très importants, afin de comprendre quel style de pilotage convient le mieux à cette voiture. Donc, oui, ce sera à nouveau une priorité, et cela l’est devenu de plus en plus ces dernières années, car il y a de moins en moins de jours de test. Maintenant, nous n’avons que trois jours avant la première course - un jour et demi pour Carlos, un jour et demi pour moi - donc nous devrons être précis et essayer de faire autant d’essais que possible pour être prêts pour la première course. »
A-t-il pu influencer le développement de la Ferrari à son goût ?
« Pour être honnête aujourd’hui, nous essayons juste de faire aller la voiture plus vite. L’année dernière, nous avions des limites à basse et haute vitesse. Donc je pense que si nous pouvons améliorer ça, Carlos et moi en bénéficierions. »
« L’année dernière, c’était assez compliqué dans certaines courses, mais j’aimais bien la voiture, je l’aimais bien. Quand j’ai un train avant fort et un train arrière rigide, c’est comme ça que j’aime la voiture - et c’est comme ça que je peux donner le meilleur de moi-même. L’objectif sera le même pour cette année, mais j’espère que l’équilibre entre la basse et la haute vitesse sera plus similaire. »
Quelle hiérarchie en 2023 ?
Charles Leclerc estime-t-il que Ferrari, qui a plutôt arrêté tôt son développement en de deuxième moitié de saison dernière, sera bien positionnée pour contester le titre à Red Bull et Mercedes ?
Évidemment, le pilote Ferrari ne se mouille pas (encore) !
« En bref, il est très difficile de faire des prédictions. Je suis sûr que nous avons fait du bon travail avec la voiture, mais je ne sais pas vraiment où en est Red Bull. Je ne sais pas où en est Mercedes, mais je m’attends à ce qu’ils soient très forts aussi. Alors, voyons voir. Une chose est sûre, c’est que, surtout après une année comme l’année dernière, vu où nous avons fini à la première course… après un seul Grand Prix, rien n’est fini. »
« Et cela va dans les deux sens : si nous gagnons la première course, cela ne signifie pas que ce sera la même chose jusqu’à la fin de la saison, et vice versa, si nous avons une mauvaise première course, nous ne devons pas abandonner mais continuer à pousser parce que tout est possible. Donc, je suis sûr que nous aurons une voiture compétitive, mais attendons de voir comment les autres équipes se comportent. »
« Car nous n’avons aucune idée des progrès réalisés par les autres équipes. Donc, pour l’instant, je ne sais pas à quoi m’attendre. »
Leclerc de méfie du lion Hamilton
Max Verstappen paraît ériger Mercedes en menace très sérieuse pour 2023 : et Charles Leclerc ? Pense-t-il que Mercedes fera son grand retour cette année au sommet ?
« Mercedes sera également de la partie après avoir connu une fin de saison très forte l’année dernière, ce sera donc un championnat difficile. »
« Lewis ne sera jamais hors d’une lutte pour un titre mondial. Je suis presque sûr que s’il a la voiture, il sera là. Nous ne devons pas oublier ce qu’il a accompli dans ce sport et il l’a toujours [ce potentiel en lui], nous l’avons vu à plusieurs reprises l’année dernière. »
« Lewis sera là, tout comme Red Bull, et j’espère que ce sera une belle bagarre. »
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