Leclerc ‘n’est pas heureux’ de la stratégie de Ferrari en qualifications
Il voit Red Bull avoir ‘plus de marge’ en course
Raté, et pourtant : Charles Leclerc a réalisé hier à Sakhir, un meilleur temps en Q2 qu’en Q3 ; son tour de Q2 aurait été suffisant pour accrocher la pole.
Il y a donc à la fois des regrets et des espoirs pour le Monégasque, quelques heures avant le Grand Prix à Bahreïn.
Comment d’abord expliquer ce chrono décevant en Q3 ? Une explication revient : Charles Leclerc a ‘gaspillé’ un train de tendres neufs en Q1 et par conséquent, son premier tour en Q3 fut couru avec des tendres usagés, ce qui lui a fait perdre quelques repères.
« Le ressenti était bon dans la voiture. Le dernier tour n’est pas le meilleur que j’ai fait. Je pense que le meilleur tour était en Q2, où j’ai mis tout ce que je voulais. En Q3, je n’ai pas vraiment trouvé l’adhérence dès la sortie du garage, ce qui était un peu étrange. »
« Et oui, le fait d’avoir un train de pneus usé, au début de la Q3, nous a mis un peu en difficulté, parce que la piste évolue et qu’il est un peu plus difficile de lire la quantité de ’flap’ à l’avant dont vous avez besoin. Et là, je pense que nous avons perdu un peu le rythme. »
« Je ne peux pas parler au nom de Max, mais de mon côté, lorsque vous avez une voiture compétitive en Q1 et Q2, vous ne poussez pas la voiture à ses limites. En essais libres, vous essayez aussi différentes choses. Ensuite, il s’agit de tout mettre en œuvre en Q3. Une fois que vous y êtes parvenu, vous comprenez vraiment quelle est la compétitivité réelle de chacun. Cela joue donc probablement un rôle. »
Et donc ? Pourquoi avoir chaussé ce train de tendres neufs en Q1 ? Par sécurité ?
« Je n’en suis pas vraiment heureux, mais nous en discuterons avec l’équipe. Je pensais qu’il y avait beaucoup de marge, mais comme il s’agissait de la première qualification de l’année, l’équipe n’a pas voulu prendre de risque. Nous avons donc dû prendre un nouveau train de pneus tendres, ce qui, une fois de plus, nous met un peu en difficulté pour le reste des qualifications. »
« Nous aurions pu faire beaucoup de choses, mais à la fin nous sommes 2e et à trois dixièmes. Je pense que c’est plus serré qu’il n’y paraît sur la feuille de temps. Mais c’est une bonne chose. Nous nous attendions à ce que Red Bull ait un peu plus de marge qu’il n’y en avait. »
« C’est assez conforme à ce que nous attendions. C’est même un peu mieux que ce à quoi nous nous attendions. Parce qu’encore une fois, il y a trois dixièmes en Q3, mais je pense que nous aurions pu, de manière réaliste, nous rapprocher de Max. Donc un peu mieux que ce que nous attendions. »
Le vent a-t-il aussi perturbé la Scuderia plus que les autres équipes ?
« Oui, ces voitures sont très sensibles au vent, donc dès qu’il y a un léger changement de direction ou d’intensité, cela fait une grande différence. Mais c’est la même chose pour tout le monde, donc je ne pense pas que nous devrions voir quelque chose de très différent en course. Ou du moins, si nous voyons quelque chose de différent, je ne pense pas que ce soit à cause du vent. »
Dans le détail, Max Verstappen avait l’avantage dans le premier secteur, le plus rapide, tandis que Charles Leclerc était plutôt devant dans les 2e et 3e secteurs.
« Nous avons eu des difficultés tout au long du week-end dans le premier secteur » confirme Charles Leclerc. « Et nous n’avons pas vraiment trouvé la solution. Mais j’espère que ce sera différent pour la course. C’est probablement dû à la préparation des pneus, car nous avons constaté de légères différences et cela pourrait jouer un rôle. Mais oui, nous avons essayé et nous avons beaucoup de mal dans les virages 1, 2 et 3. »
Leclerc voit-il Verstappen s’envoler en course ?
En course, tout le monde pense que Max Verstappen aura un avantage plus grand, en longs relais. Charles Leclerc est-il de cet avis ?
« Nous sommes donc un peu plus proches que ce que nous pensions, mais le plus grand point d’interrogation est évidemment la course. Et je suis presque sûr qu’ils (Red Bull) ont un peu plus de marge que ce que nous avons vu en qualifications… Mais encore une fois, attendons de voir. »
Ferrari n’a-t-elle pas aussi progressé en longs relais, notamment sur la dégradation des pneus ?
« Oui, les sensations sont bien meilleures que l’année dernière. L’année dernière, chaque fois que nous utilisions des pneus, la voiture devenait très, très difficile à conduire. L’équilibre était complètement perdu par rapport aux relais de qualifications. Cette année, nous sommes un peu plus... Je veux dire, nous sommes maintenant dans la bonne fenêtre en longs relais. Nous nous sentons donc beaucoup mieux. Cela nous aide à être plus constants. Mais pour ce qui est de la compétitivité, nous verrons bien ! »
« Et oui, c’est un bon circuit. C’est normalement une course passionnante où il est assez facile de suivre les voitures et de doubler avec la différence de pneus, d’autant plus que c’est un circuit à forte dégradation. Je suis donc impatient de participer à la première course de la saison. »
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