Leclerc : Je quitterai Ferrari ’quand je ne croirai plus au projet’
Le Monégasque y croit "comme jamais" pour le moment
L’arrivée de Frédéric Vasseur chez Ferrari a été une très bonne chose pour Charles Leclerc. Le pilote monégasque a travaillé avec Vasseur chez ART en formules de promotion, puis chez Alfa Romeo F1 en 2018, pour ses débuts dans la catégorie reine, et il explique comment son patron l’aide à être à l’aise.
"Fred me connaît depuis très, très longtemps. Donc, d’une certaine manière, il n’y a pas eu de surprises, car je savais exactement à quoi m’attendre lorsque Fred est arrivé. Et je savais à quel point il est bon. Tout le monde est différent. Avec Fred, il y a toujours eu une connexion particulière dans le passé, et maintenant aussi" a déclaré Leclerc.
"Il est vraiment doué pour vous motiver lorsque vous en avez besoin et pour vous calmer lorsque vous en avez besoin également. Et il a toujours été très, très franc avec moi. C’est exactement ce dont j’ai besoin : une personne qui est dure avec moi quand je ne vais pas bien, et une personne qui me dit quand je vais bien."
"Ce qui semble super simple, mais une fois que vous arrivez en Formule 1 et que vous êtes pilote Ferrari, il n’y a pas autant de gens aussi honnêtes que ça, et c’est difficile de trouver ce genre de personnes. Cela m’a été très utile."
Vasseur fait "une grande différence" chez Ferrari
Leclerc n’est pas étonné qu’il ait fallu plusieurs mois à Vasseur pour prendre ses marques, et voit désormais des résultats dans la politique appliquée par le Français, qui a dû s’adapter à une équipe très grande par sa taille et sa réputation.
"C’était très difficile de commenter les premiers mois parce que c’est une très grande équipe qu’il faut un peu de temps pour s’habituer à tous les gens, pour connaître le fonctionnement de Ferrari, car c’est très différent de n’importe quelle autre équipe."
"Mais ensuite, dès qu’il s’est senti à l’aise avec l’équipe, c’était super bien. Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, je pense que la plus grande force de Fred est de tirer le maximum de tout le monde dans l’usine, et quand je dis tout le monde, c’est vraiment tout le monde."
"Cela fait vraiment une différence. Parce qu’au final, nous sommes très nombreux dans une équipe de Formule 1. Et quand vous êtes aussi doué que Fred pour extraire le maximum de chaque personne, cela fait une grande différence."
"Bien sûr, il s’est retrouvé avec une voiture qui était un peu difficile en début d’année. Il faut donc désormais du temps pour revenir au plus haut niveau. Mais je n’ai aucun doute sur le fait que nous y reviendrons avec Fred."
Leclerc est "reconnaissant" et "attaché à Ferrari"
Depuis toujours, Leclerc a voulu courir pour Ferrari, et apprécie ce que la marque a fait pour lui : "Cela a toujours été la voiture rouge pour moi, depuis que je suis plus jeune. Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle je suis si attaché à Ferrari. Je suis également très reconnaissant pour tout ce qu’ils ont fait pour moi."
"Je suis également conscient que Nicolas Todt m’a aidé à partir de 2011, mais sans Ferrari, je ne serais pas arrivé en Formule 1. Et ils ont toujours été là pour me soutenir quand j’en avais besoin. Ferrari est tout simplement spécial."
"Chaque fois que vous arrivez chez Ferrari, que vous visitez l’usine et que vous parlez aux gens, vous pouvez ressentir quelque chose de très spécial, vous pouvez comprendre la passion et ce que cela signifie pour eux. Quand vous allez à la production et que vous voyez à quel point cela signifie pour eux de voir le pilote, c’est quelque chose de très fort."
"Ce qui rend Ferrari grande et incroyable, et c’est pourquoi j’aime Ferrari, ce sont les émotions et la passion au sein de l’équipe. Cette passion et ces émotions peuvent être un peu plus difficiles à gérer que dans d’autres équipes, parce que cela signifie tellement pour les gens à l’intérieur de Ferrari qu’il peut être difficile de gérer ces émotions parfois."
Vasseur est "rationnel et calme"
L’arrivée de Vasseur a fait du bien à Leclerc et à Ferrari, notamment par sa capacité à tempérer les émotions, positives comme négatives : "Fred est génial, c’est un compétiteur, il est dans le sport automobile depuis très, très longtemps, et il est toujours très rationnel et calme."
"Il a toujours une très bonne vision de ce qui se passe, que ce soit dans un moment très difficile ou dans un très bon moment. D’une certaine manière, ses émotions sont assez plates, ce qui, je pense, est une bonne chose pour l’équipe, car cela remet tout en perspective."
"Les hauts ne sont pas aussi élevés que ce que nous ressentons tous lorsque tout va bien ! Et les bas ne sont pas aussi bas que ce que nous ressentons tous quand ça ne va pas bien. C’est l’une des grandes forces de Fred. Et cela a beaucoup aidé l’équipe."
Leclerc se sent encore bien chez Ferrari et ne compte pas quitter l’équipe : "Je considère que lorsque je ne croirai plus au projet, ce sera probablement le moment où je devrai m’en aller. C’est dans ce genre de situation que l’on ne tire pas le meilleur de soi-même, que l’on n’aide pas l’équipe autant qu’elle en a besoin."
"Mais ce n’est absolument pas le cas en ce moment. Je crois en ce projet comme jamais auparavant. Surtout depuis l’arrivée de Fred. Pour l’instant, c’est clair. Il est clair aussi que je veux gagner. Mais je crois en ce projet et je suis sûr que nous travaillons dans la bonne direction."
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