Leclerc : J’aurais aimé avoir une voiture pour gagner

Le pilote Ferrari s’impatiente de retrouver la victoire

Par Emmanuel Touzot

19 août 2024 - 13:03
Leclerc : J'aurais aimé avoir (…)

Charles Leclerc espère que Ferrari parviendra à remonter dans la hiérarchie à l’avenir, alors que l’équipe a perdu de sa superbe lors des dernières courses, au point d’être actuellement la quatrième force du plateau, dans un groupe de tête toutefois très serré.

"Pour l’instant, nous ne sommes pas encore là où nous voulons être en termes de performances, mais nous travaillons très dur" a déclaré Leclerc au Gentleman’s Journal. "Je suis persuadé que l’avenir est prometteur avec l’équipe et la façon dont nous travaillons. Mais c’est sûr qu’avec la situation dans laquelle nous sommes en ce moment, j’aurais aimé avoir une voiture pour gagner."

Leclerc explique qu’il veut gagner avec Ferrari car il ne pensait pas arriver à un tel niveau avec la Scuderia : "Mon objectif, avec Ferrari, est de devenir champion du monde de Formule 1 et c’est tout. Je ne le veux qu’avec Ferrari, alors pour l’instant, je ne me concentre que sur cela."

"Je ne m’attendais pas à être là où je suis aujourd’hui. Mon père m’a toujours rappelé à quel point ce serait difficile et improbable. Même si vous êtes talentueux, il ne suffit pas d’avoir du talent pour arriver en Formule 1."

"Il y a beaucoup d’enfants talentueux dans le monde, mais il faut un peu de chance pour se trouver au bon endroit au bon moment et avoir les personnes qui vous soutiennent tout au long du chemin. J’ai eu la chance que Ferrari me soutienne très tôt et que mon manager me soutienne également pour que j’arrive là où je suis aujourd’hui."

"Mon père voudrait que je gagne des courses"

Le Monégasque a raconté sa première expérience en karting, avec son père et celui de Jules Bianchi : "J’ai menti à mon père en lui disant que je ne me sentais pas bien. Je lui ai dit que j’étais malade, mais ce n’était pas vrai, je ne voulais simplement pas aller à l’école et il m’a cru, alors il a dû me garder avec lui."

"Par coïncidence, il devait aller voir son meilleur ami, Philippe Bianchi, qui s’occupait d’une piste de karting à l’époque, à une heure et demie de Monaco, et je l’ai accompagné. À partir de ce moment-là, c’était clair que je voulais faire ça."

"Mon père a tout fait et m’a montré toutes les étapes à franchir pour arriver en Formule 1. Il était tellement passionné et il voulait évidemment le meilleur pour moi, et dès qu’il a vu que j’aimais ça, ce qui était sa priorité, il s’est assuré qu’il me donnait les bons conseils pour réussir dans ce sport."

C’est comme ça que Charles a rencontré Jules, qui est devenu son mentor : "Il était en fait le fils du meilleur ami de mon père qui dirigeait la piste de karting le jour où je l’ai essayée pour la première fois. Il m’a aidé dans ma carrière jusqu’à son accident en 2014 au Japon."

Leclerc reconnait que le décès de son père en 2017, deux ans après celui de Jules Bianchi, a été très difficile à surmonter. Ces deux épreuves l’ont néanmoins aidé à devenir plus fort.

"Les personnes que j’ai perdues étaient celles qui voulaient le meilleur pour moi, et à chaque fois que je me posais la question de savoir ce qu’ils voudraient que je fasse, la réponse revenait assez vite : mon père voudrait juste que je mette le casque et que j’aille gagner des courses."

"On peut se préparer mentalement à beaucoup de choses, en particulier dans ma vie professionnelle, par exemple à être concentré et détendu dans des situations intenses. Mais rien ne vous prépare vraiment à un moment personnel très difficile que vous devez traverser."

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