Leclerc explique ses difficultés à bien piloter la Ferrari SF-23

Ila dû s’adapter à des réglages qui ne sont pas naturels pour lui

Par Franck Drui

2 octobre 2023 - 07:56
Leclerc explique ses difficultés à (...)

Au cours d’une saison 2023 de Formule 1 éprouvante pour Ferrari, Charles Leclerc a eu des problèmes spécifiques à résoudre.

Si la Ferrari SF-23 avait été la voiture que Leclerc espérait qu’elle serait, il y a de fortes chances que ses performances personnelles seraient plutôt différentes. Mais Leclerc a rarement besoin d’être torturé de questions pour commenter ses propres faiblesses ou les points à améliorer.

"Nous avons tout de suite su quelles étaient nos faiblesses," explique Leclerc.

"Nous étions, au moins au début de l’année, très sensibles au vent, ce qui est quelque chose qui, je suppose, est assez difficile à comprendre pour les fans qui ne sont pas vraiment intéressés par la Formule 1."

"Il y a eu des contre-exemples comme Bakou, où le vent était assez fort, mais nous étions super forts (pole et podium), ce qui était difficile à comprendre. Mais en général, nous avons eu beaucoup de difficultés. Même en un seul week-end, nous avons pu avoir beaucoup de très bonnes séances et aussi des séances très difficiles."

"Cela a été très, très difficile pour nous car également en tant que pilote, il est très difficile de régler la voiture d’une manière particulière, car vous aurez une voiture comme vous le voulez une séance et une très différente la suivante. Et surtout moi, qui aime avoir un train avant très fort, je passais d’une voiture très, très, très survireuse et très difficile à piloter, à une voiture que j’aimais bien. C’était difficile de trouver cette constance."

Mais la F1 rouge n’est pas la seule à avoir eu des lacunes cette année. Leclerc évoques aussi ses propres problèmes.

"J’ai toujours exigé un bon train arrière, un très bon. Et certainement trop à certains moments du début de saison. Mais c’est quelque chose pour lequel je déteste trouver des excuses, d’une certaine manière. Au final, c’est moi qui conduis, c’est moi qui mets en place la voiture. Et c’était mon choix d’avoir un avant aussi fort en début de saison, alors que peut-être la voiture ne pouvait pas le gérer parce qu’elle était incohérente."

"Donc, à la fin, ça vient aussi de moi. Ces erreurs, je sais exactement pourquoi elles sont arrivées. Et comment c’est arrivé. Et c’est le plus important car on en tire des leçons pour le reste de la saison. Nous sommes évidemment dans une situation très différente de celle où nous étions l’année dernière. Nous avions un train avant très, très solide, et il a été très constant tout au long de l’année. Cette année, c’est un peu plus difficile à gérer."

"Mais ce n’est pas grave, il faut s’adapter d’une saison à l’autre. Et en début de saison, j’étais un peu trop de l’autre côté, avec trop de survirage. C’était bien dans des conditions idéales mais malheureusement, les conditions changent toujours. Et chaque fois qu’elles changeaient, j’avais encore plus de difficultés."

"C’est très difficile de piloter une voiture incohérente avec son survirage," ajoute Leclerc.

"Il faut donc privilégier le sous-virage et ce n’est pas ce que j’aime. Je n’aime pas conduire une voiture sous-vireuse. J’ai dû travailler un peu pour essayer d’adapter un peu mieux mon pilotage à une voiture sous-vireuse, ce qui n’est pas ma plus grande force, et je le sais. J’ai essayé d’aller un peu plus dans ma direction avec les réglages de la voiture autant que possible mais en même temps j’ai essayé d’adapter mon pilotage à ces réglages plus sous-vireurs dont nous avons besoin en ce moment."

"Donc, là, vous parcourez simplement des données, des vidéos et essayez de comprendre ce que vous faites avec la voiture qui n’est pas tout à fait correct. Et vous essayez d’en tirer des leçons."

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