Leclerc est autant déçu de perdre la 2e place que confiant pour l’avenir
La Ferrari gère mieux ses gommes… prometteur pour 2024 ?
Une fois de plus, Charles Leclerc a réalisé un excellent week-end et une fois de plus, il n’avait pas la voiture pour aller concurrencer et défier Max Verstappen pour la victoire.
L’un dans l’autre, même si Ferrari a raté la 2e marche au classement des constructeurs, le Monégasque n’a rien à se reprocher. Son week-end à Abu Dhabi s’est-il même mieux passé que prévu ?
« Hmmm... eh bien, oui, plus ou moins, nous avons été un peu plus compétitifs que ce à quoi nous nous attendions. Nous nous attendions à être un peu en retrait par rapport à Mercedes ou McLaren, mais à part cela, tout s’est passé comme prévu. »
« Max était plus fort que prévu, mais nous avons eu une bonne gestion des pneus. On s’attendait à ce que nous soyons surtout confrontés à la surchauffe. C’est normalement l’une de nos faiblesses. Mais nous avons fait du bon travail sur ce point. »
Leclerc n’a pas vraiment pensé pouvoir battre Max Verstappen
C’était au chaud au départ entre Charles Leclerc et Max Verstappen ! Le pilote Ferrari a bien cru pouvoir damer le pion au pilote Red Bull, mais le Néerlandais a eu l’avantage... Après la course, Max Verstappen a dit avoir aimé cette belle bataille : et Charles Leclerc ?
« Oui, c’était bien. D’un autre côté, j’avais évidemment en tête le championnat des constructeurs, donc je ne pouvais pas prendre trop de risques. Mais j’ai vu une opportunité, j’ai vu que Max regardait dans les rétroviseurs, alors je lui ai fait croire que j’allais à droite, puis je suis allé à gauche et j’ai aussi essayé dans le Virage 9, mais je savais qu’il était important pour moi de prendre soin de ces pneus. »
« Tout est tellement sensible ici que si vous poussez trop dans le premier tour, cela peut avoir d’énormes conséquences sur le reste de votre course. A un moment donné, j’ai donc décidé de me contenter de la deuxième place, car si nous avions obtenu la première place, je ne pense pas que nous l’aurions gardée longtemps. »
Charles Leclerc a-t-il à un moment donné espéré pouvoir passer Max Verstappen à la régulière ?
« Max économisait pas mal ses pneus sur les médiums et j’ai compris : OK, ils ont peut-être beaucoup plus de marge que ce que je pensais au départ. Ensuite, sur les durs, il s’agissait surtout pour moi de gérer l’écart avec George derrière. J’étais conscient que nous ne pouvions pas nous battre avec Max, donc je ne voulais pas trop user les pneus dans les premiers tours pour ensuite pousser. »
« Et je pensais toujours à ne pas faire qu’un seul arrêt à ce moment-là, donc je devais aller jusqu’à la fin de la course. Peut-être que nous n’avons pas optimisé ce relais parce que nous sommes allés chercher un autre arrêt au bout du compte. Donc oui, c’est la raison pour laquelle le rythme n’était pas aussi bon. »
La gestion des gommes pour Ferrari était meilleure en cette deuxième moitié de saison : n’est-ce pas un formidable signe d’espoir pour l’an prochain ?
« Ça dépend… D’un côté, c’est bien de terminer une saison comme ça. Cela me confiance : afin que l’année prochaine, nous sachions mieux où régler notre voiture et dans quelle direction la développer. D’un autre côté, il y a encore un long chemin à parcourir avant d’atteindre le rythme de Red Bull, surtout en termes de rythme de course. Nous sommes donc tous conscients, au sein de l’équipe, qu’il y a encore beaucoup de travail à faire. »
Leclerc pas trop déçu de la perte de la 2e place au classement des constructeurs ?
Si Charles Leclerc a réalisé un excellent Grand Prix, Ferrari a donc perdu au finish la bataille pour la 2e place au classement des constructeurs. Le Monégasque semblait y attacher un grand intérêt...
« Nous avons eu des courses où nous étions certainement la deuxième voiture la plus rapide, d’autres où nous étions peut-être la quatrième ou la cinquième voiture la plus rapide, donc il y a eu des hauts et des bas. Mais je crois que depuis le Japon, lorsque nous avons apporté une évolution à la voiture, elle est allée dans la bonne direction, en particulier pour mon style de pilotage. J’aime toujours avoir un fort avant sur la voiture, je me suis senti beaucoup plus à l’aise et j’ai pu être beaucoup plus constant. »
« C’est donc un point positif. Ensuite, bien sûr, je suis très déçu de cette troisième place au classement des constructeurs, car c’était mon seul objectif depuis deux ou trois courses maintenant. Jusqu’au dernier tour, j’ai essayé de donner le DRS à Checo pour qu’il puisse essayer de prendre cinq secondes d’avance sur George, mais cela n’a pas vraiment fonctionné. »
Peut-on revenir d’ailleurs sur cette tactique inhabituelle pour un pilote : laisser passer un concurrent direct, ce qu’a fait le pilote Ferrari avec Sergio Pérez, pour donner la possibilité au Mexicain de finir devant George Russell ! Quand Charles Leclerc y a-t-il pensé ?
« Oh, quelques tours avant ; dès que j’ai été informé de la pénalité de cinq secondes de Sergio, en fait. Ensuite, j’ai demandé constamment quel était l’écart entre George et Checo. Puis ils m’ont dit que Checo avait dépassé George, donc je savais que Checo était derrière moi et que sa meilleure chance était évidemment d’obtenir le DRS de ma part et d’essayer de s’éloigner le plus possible de George. Je sais donc qu’il y a eu pas mal de discussions entre mon ingénieur et moi, et je lui ai fait savoir que c’était mon plan, mais ça n’a pas marché. »
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