Leclerc confirme un problème de réglages chez Ferrari
Mais il demeure très optimiste à court terme
Un soupçon d’inquiétude commence à germer à Maranello. Les évolutions Ferrari apportées à Barcelone n’ont pas donné entièrement satisfaction : sur la piste en tout cas, l’équilibre de la SF-24 semble même avoir empiré.
Et la voiture rouge n’était que la 4e la plus rapide au Red Bull Ring, derrière McLaren F1, Red Bull et même Mercedes F1.
« Le package qu’on a reçu donne ce qu’on attendait de lui » relativise tout de même Charles Leclerc, avant ce Grand Prix au Royaume-Uni.
Alors qu’est-ce qui ne va pas ? Les réglages apparemment.
« Cependant, nous avons eu du mal à trouver la fenêtre idéale pour bien régler la voiture, afin de l’adapter au nouveau package, et nous y travaillons. C’est un processus d’apprentissage qui, je l’espère, prendra le moins de temps possible afin de ne pas perdre trop de points en route. »
« En Autriche, je pense que nous avons appris pas mal de choses, nous n’avons pas encore la solution magique mais nous y travaillons. J’espère que très bientôt nous aurons ces résultats et que nous serons au top. Pour nous battre à nouveau pour les victoires. »
La météo pourrait être bien sûr capricieuse au Royaume-Uni, ce qui pourrait compliquer la mise au point essentielle des Ferrari en essais libres…
« S’il pleut, le test que nous voulions faire entre les deux voitures, juste pour confirmer certaines choses, devra être reporté à la prochaine course. »
« Cependant, nous essayons toujours de déterminer où affiner la voiture pour maximiser le potentiel de ces mises à jour, parce que, comme je l’ai dit à plusieurs reprises, les chiffres que nous attendons de cette mise à jour sont là. Nous avons déjà quelques idées sur la direction que nous voulons prendre, car nous avons vu de grandes différences entre les voitures lors de la dernière course. Je ne pense donc pas qu’il s’agisse de quelque chose que nous ne pouvons pas résoudre à court terme. »
L’exemple de Mercedes F1, qui est revenue dans la lutte pour les victoires, est de nature à encourager Charles Leclerc : tout peut vite changer d’un Grand Prix à l’autre.
« Je suis convaincu que si nous faisons les pas en avant que nous espérons faire bientôt, alors nous pourrons nous battre pour la victoire en course. En effet, une fois de plus, il ne s’agit que de 2 ou 3 dixièmes. Cela fait une énorme différence aujourd’hui. Je suis convaincu que lorsque nous n’aurons plus ces problèmes et que nous aurons optimisé notre package, les 2 ou 3 dixièmes seront dans la voiture. »
« Nous devons juste les trouver et placer constamment la voiture dans la bonne fenêtre. À Montréal, je ne pense pas que ce soit à cause du package, nous avions toujours l’ancien. C’était plus lié à d’autres choses, plutôt qu’aux deux dernières courses où nous nous sommes battus avec. Nous avons travaillé très, très dur. Il y a du travail à faire, c’est sûr, et nous le faisons, mais je suis confiant qu’une fois que nous aurons résolu les problèmes, nous serons de retour là où nous voulons être. »
« Mon approche a toujours été la même. La seule chose qui change aujourd’hui, c’est qu’en deux dixièmes, on peut passer du statut de héros à celui de prétendant au podium. En Autriche, par exemple, deux dixièmes de retard signifient passer de la première à la troisième ligne. Cela fait donc une grande différence. »
« Chaque fois que vous apportez un nouveau package, vous devez vous assurer de l’optimiser le plus rapidement possible, sinon vous vous retrouvez à la traîne. Ce n’est donc qu’en optimisant notre package que nous ferons un pas en avant, et non en restant là où nous étions au début de la saison. »
Verra-t-on bientôt Ferrari rejouer la victoire ? Dès ce week-end à Silverstone ?
« C’est certainement ce que je veux voir aussi. C’est pourquoi nous travaillons si dur, pour essayer de revenir au sommet et, malheureusement, ce n’est pas bon de regarder ce genre de combats à la télévision (entre Verstappen et Norris) et de ne pas y participer. »
« Nous travaillons incroyablement dur de notre côté pour revenir à un niveau où nous pouvons nous battre pour ces victoires. Pour l’instant, nous sommes confrontés à quelques problèmes qui nous ralentissent un peu. »
De surcroît, Charles Leclerc a souffert de nouveau de malchance en Autriche : son anti-calage s’était mis en route en qualifications, l’empêchant de boucler un dernier tour en Q3...
« Je ne dirais pas que c’est de la malchance, pour être honnête, je pense que nous avons des difficultés en tant qu’équipe et plus que de la chance, c’est à nous de faire un meilleur travail et de trouver une solution aux problèmes que nous rencontrons en ce moment. »
Leclerc juge l’accident Verstappen-Norris
Charles Leclerc a été aussi forcément interrogé sur la grande polémique du dimanche dernier : l’accident entre Lando Norris et Max Verstappen.
Qui était le plus coupable ? Le pilote Red Bull à 100 %, comme l’a estimé la FIA ? Quel conseil pourrait donner Charles Leclerc à Lando Norris – puisque le Monégasque a déjà beaucoup ferraillé avec le Néerlandais, notamment au Red Bull Ring en 2019… ?
« Vous apprenez toujours à mieux connaître les pilotes et, évidemment, Max est probablement le pilote que je connais le mieux sur la grille, car nous roulons l’un contre l’autre depuis longtemps. Depuis 2010, je pense. Je pense que vous savez plus ou moins comment les choses vont se passer. »
« Cependant, je ne me bats pas avec les autres de différentes manières. J’essaie toujours de procéder de la même manière. Cela dépend surtout de la situation dans laquelle vous vous trouvez : bien sûr, si vous vous battez pour la sixième place et que Max a 100 points d’avance au championnat, vous ne vous battrez peut-être pas autant. Mais lorsqu’une victoire est en jeu, je me battrai toujours aussi durement que possible, quel que soit mon adversaire. »
Sainz confirme que Ferrari souffre des rebonds
Les évolutions ont eu un tort en particulier : faire rebondir plus que de raison la Ferrari. C’est ce qui semble en particulier perturber les performances de la Scuderia aujourd’hui.
Carlos Sainz le confirme d’ailleurs : la Ferrari rebondit et cela lui fait très mal au chrono.
« Nous perdons beaucoup plus de temps que nous ne le pensons à cause du ’porpoising’ [des rebonds]. Le temps que vous perdez dans le virage et le temps que vous pouvez potentiellement perdre dans le reste des virages. »
« La SF-24 est meilleure à tous points de vue, mais la performance d’une saison se mesure à la compétitivité relative par rapport à ses adversaires. Ma victoire de 2022 restera toujours un grand souvenir, mais je préfère me concentrer sur le présent et sur ce que nous avons à faire. Notre programme consiste à comparer les réglages sur la voiture, car nous voulons vérifier ce que les chiffres nous disent. C’est un travail qui doit être fait et j’espère que cela nous donnera les clés pour que la voiture soit en mesure d’être performante comme nous l’attendons. »
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