Leclerc : C’est ’dommage’ que Sainz l’ait ralenti en début de course

Charles Leclerc reconnait qu’il s’inquiète un peu du rythme de Ferrari lors des dernières courses. Après la déception du Canada, la Scuderia voit Mercedes F1 se rapprocher et ne parvient plus à lutter avec Red Bull et McLaren.

"On n’a pas eu le temps pour tout analyser. On attendait la course pour voir si ça allait être mieux et ce n’était pas le cas. On va devoir regarder car on attendait mieux que ça. J’espère que c’était une course à part mais ça fait deux courses, même si c’est pour deux problèmes. Mais on n’a pas été là les deux derniers Grands Prix" note Leclerc.

"Monaco était mieux que ce qu’on vaut car il y a d’autres facteurs qui rentrent en compte à Monaco, mais là ça fait deux courses qu’on galère, donc il va falloir qu’on comprenne, comme je le disais."

Attaqué par Carlos Sainz, Leclerc confirme qu’il avait reçu comme consigne d’économiser ses pneus, et que son équipier en a profité : "L’équipe nous avait dit avant la course de préserver les pneus à ce moment de la course. C’est donc exactement ce que j’ai fait."

"Mais ensuite, il a pris le virage comme si je n’étais pas là. On a eu de la chance de s’en sortir plus ou moins indemnes. J’ai eu quelques dégâts mais c’était globalement bon. C’est donc un peu dommage. Ca aurait pu faire quelque chose face à Russell à la fin de course et ça ne l’a pas fait. C’est donc dommage et nous en parlerons en interne."

Les commissaires ont décidé de ne pas enquêter sur l’incident entre les deux. Leclerc pense que Sainz, qui n’a pas de contrat pour la saison prochaine, essayait d’impressionner lors de sa course à domicile.

"Ce n’est pas grave, je comprends que c’est sa course à domicile et un moment très important de sa carrière. Je suppose donc qu’il voulait faire quelque chose de spectaculaire, mais je n’étais probablement pas la bonne personne avec qui le tenter !"

Leclerc s’est rapproché de George Russell dans les derniers tours de la course mais n’a pas eu le temps de s’attaquer au pilote Mercedes pour la quatrième place.

"Malheureusement, nous sommes arrivés à un tour de la quatrième place, ce qui est un peu dommage, mais c’est le mieux que nous pouvions faire aujourd’hui. Je pense que nous avons bien mis en place une stratégie pour nous démarquer un peu des autres. C’est dommage que nous ayons perdu un peu de temps entre les voitures au début, mais c’est comme ça."

"Je gérais bien les pneus dans le premier relais – c’est à cela que cela servait, pour essayer d’aller plus loin par la suite – et je l’ai fait parfaitement. Nous n’aurions donc pas pu faire grand-chose de plus à ce niveau-là."

Sainz se plaint de Leclerc qui se "plaint trop"...

Carlos Sainz a terminé sixième, derrière son équipier : "J’ai eu de belles batailles, des batailles difficiles... Je suis passé à l’attaque en essayant de dépasser la Mercedes dès le début, puis nous avons suivi la voie en essayant de nous arrêter tôt, de faire l’undercut pour une stratégie tendre, medium et dur, ce qui n’a clairement pas fonctionné."

"Ceux qui ont fait du tendre, du medium et du tendre sont allés plus vite. Mais c’est comme ça, nous devions l’essayer. Nous avons essayé deux choses différentes avec les deux voitures et cela n’a pas fonctionné pour moi."

Leclerc a déploré le manque de rythme de Ferrari sur cette course, et Sainz lui fait écho : "Oui, je pense que clairement Red Bull et McLaren sont à un autre niveau, et puis les Mercedes ont un petit coup d’avance."

"Donc ça commence à être quelque chose sur lequel nous devons travailler car il est clair que sur ce type de circuits avec des virages longs, des virages moyens, rapides, cela nous coûte plus cher et maintenant nous devons travailler à améliorer la voiture sur ce type de circuits."

Concernant le contact avec Hamilton, qui l’a clairement touché, Sainz est toujours en colère : "Eh bien, oui, en fin de compte, les commissaires appliquent certaines règles et je pensais qu’il avait fait quelque chose de similaire à ce qui m’est arrivé à Miami. Et bien, cela montre qu’il y a des moments où elles sont appliquées, d’autres fois non, mais rien ne se passe. C’est désolant."

L’Espagnol a aussi décidé de se plaindre du fait que... Leclerc se plaint trop ! Bien qu’il ait dépassé son équipier qui avait reçu comme consigne d’économiser ses pneus, il rejette la faute sur ce dernier. : "Trop souvent, après la course, il se plaint de quelque chose. Honnêtement, à ce stade, j’étais à l’attaque."

"Nous étions sur un pneu tendre usagé. J’ai dépassé Charles... Je ne sais pas s’il a fait une erreur ou s’il s’est contenté de gérer un peu trop. Je pense que j’ai essayé de faire ce qu’il fallait en tant que pilote. Il a choisi de gérer davantage."