Leclerc avait déjà ’les larmes aux yeux’ à deux tours de l’arrivée

Vainqueur du Grand Prix de Monaco pour la première fois de sa carrière, Charles Leclerc était forcément très ému sur le podium après avoir enfin remporté sa course à domicile, qui ne lui avait pas souri ces dernières années. Mais le pilote Ferrari indique que c’est avant même le drapeau à damiers que ses yeux ont commencé à briller.

"Je pense que c’est pendant les dix derniers tours de la course que j’ai eu le plus de mal à contenir mes émotions. Plus que sur le podium. Je me suis rendu compte à deux tours de la fin que j’avais du mal à sortir du tunnel parce que j’avais les larmes aux yeux. Et je me suis dit : ’M****, Charles, tu ne peux pas faire ça maintenant. Il te reste encore deux tours à faire’. Et surtout sur un circuit comme Monaco, il faut être à fond jusqu’à la fin."

"Il était très difficile de contenir ces émotions, de penser à nouveau aux personnes qui m’ont aidé à arriver là où je suis aujourd’hui. Ce n’est qu’une victoire. La saison est encore très, très longue. Elle vaut 25 points comme toutes les autres victoires. Cependant, sur le plan émotionnel, cette victoire signifie beaucoup. Et je pense que le fait que nous soyons partis deux fois en pole position par le passé et que nous n’ayons pas réussi à remporter la victoire pour une raison ou une autre, que nous ne pouvions pas vraiment contrôler, que nous ne contrôlions pas, rend cette victoire encore plus spéciale."

Outre cette première victoire à la maison, Leclerc rejoint également le cercle très fermé des vainqueurs en Principauté, qui comprend évidemment le légendaire Ayrton Senna. Le Brésilien était à nouveau célébré ce weekend et le pilote Ferrari est honoré de le rejoindre sur cette prestigieuse liste.

"Ayrton a toujours été mon idole et il était incroyablement spécial à Monaco. Je pense que la première fois que mon père m’a parlé d’Ayrton, il m’a dit d’aller voir cette vidéo de lui conduisant dans les rues de Monaco et je me suis dit : ’Oh mon Dieu, c’est fou !’ Depuis ce jour, je n’ai cessé d’en apprendre plus sur Ayrton, et c’est ce qui fait qu’il est devenu de plus en plus mon idole. Mais le fait qu’il ait été si spécial à Monaco était incroyable à voir."

Un rêve partagé avec son père et toute sa famille

Charles Leclerc a également mentionné son père à plusieurs reprises suite à sa victoire, et on peut imaginer qu’il était également dans ses pensées lors des derniers tours de course.

"C’était très présent dans mon esprit. Comme je l’ai dit, je pense que dans toutes les courses que j’ai faites, il n’y a pas eu une seule course où j’ai pensé à ce genre de choses personnelles à l’intérieur de la voiture, parce qu’il faut rester concentré. Peut-être Bakou en 2017. Évidemment, tout était encore très frais pour moi, donc c’était difficile à gérer mentalement. Cependant, c’est probablement la première fois dans ma carrière que cela s’est reproduit pendant que je conduisais, où vous avez ces flashbacks de tous ces moments que nous avons passés ensemble, tous les sacrifices qu’il a faits pour moi afin d’arriver là où je suis. Et comme je l’ai dit plus tôt, ce n’était pas seulement mon rêve, c’était notre rêve à tous les deux. Et évidemment, toute ma famille me soutenait et rêvait de ce moment, ce qui le rend encore plus spécial."

Une autre personne très émue sur le podium était le Prince Albert II, et les deux Monégasques ont été aperçus en train d’échanger après la cérémonie.

"Le Prince a été très ému. Nous nous connaissons depuis très longtemps. En fait, je me souviens qu’à l’âge de 12 ou 13 ans, nous sommes allés au palais pour la première fois avec mon père pour essayer d’obtenir un peu de soutien pour ma carrière qui commençait à être un peu plus sérieuse. Depuis lors, il a toujours gardé un œil sur ma carrière, m’a toujours soutenu, a toujours eu des mots gentils dans les bons moments, mais aussi dans les moments beaucoup plus difficiles, et je pense que le fait qu’il m’ait vu grandir et tout le soutien qu’il m’a apporté au fil des ans ont rendu cela très émouvant pour moi et aussi pour lui."