Leclerc a préparé son dépassement sur Pérez 5 tours avant
Il a des sentiments mitigés après ce GP
Comme Fernando Alonso à Interlagos, Charles Leclerc a doublé, dans le dernier tour, Sergio Pérez pour gagner une place…
Mais à l’inverse du pilote Aston Martin F1, Charles Leclerc pouvait aussi avoir le sentiment d’avoir laissé quelque chose sur la table à Las Vegas.
Car quel sentiment prédominait chez le pilote Ferrari après le Grand Prix ? La satisfaction d’avoir arraché la 2e place, ou bien la frustration de n’avoir pas su ou pu, une fois de plus, converti une pole en victoire ?
« Oh, j’ai des émotions contradictoires. D’un côté, je suis très heureux de cette performance. Je pense que nous n’avons rien laissé sur la table et oui, jusqu’au dernier tour, le dernier virage du dernier tour, j’ai tout donné et j’ai réussi à obtenir cette deuxième place. »
« D’un autre côté, je suis évidemment déçu parce que je crois vraiment que sans la voiture de sécurité, la victoire était à nous, parce que nous avions un très bon premier relais sur le médium. Et avant la voiture de sécurité, nous avions des durs de cinq tours plus frais que Max. J’ai eu quatre ou cinq tours pour les mettre en température et nous avons fait du très bon travail. »
« J’étais donc convaincu que la victoire serait pour nous. Malheureusement, il y a eu la voiture de sécurité. Max et Checo se sont arrêtés et je suis resté sur mes durs usés de cinq tours. Cinq tours, ce n’est pas trop, pas tant que ça. Mais le problème, c’est que lorsque vous refroidissez des pneus sous régime de voiture de sécurité, il est incroyablement difficile de remettre ces pneus en températures, avec le froid qu’il a fait. Et c’est là que nous avons perdu la course. »
« Mais d’un autre côté, la dernière partie de la course a été très amusante. Cela m’a donné beaucoup d’adrénaline à l’intérieur de la voiture, et j’ai vraiment apprécié. »
Le Monégasque peut-il décrire son formidable dernier dépassement Sergio Pérez, pour gagner la 2e place ? Il raconte avoir prévu le coup quatre ou cinq tours avant : du grand art !
« Oui, une fois que je me suis lancé, j’étais assez confiant que ça marcherait. C’était la seule opportunité que j’avais. C’est le seul endroit où l’on peut vraiment tenter un dépassement. »
« J’avais aussi en tête que Checo avait commis une petite erreur quatre ou cinq tours plus tôt, et je savais donc qu’il était un peu plus prudent au freinage, sur ce virage. Et dans l’avant-dernier tour, j’ai commencé à recharger les batteries afin d’être prêt pour ce dernier tour et ça a marché. C’était donc très, très serré, mais j’étais très heureux et j’ai vraiment apprécié la bagarre. »
Ferrari aurait-elle pu tenter une autre stratégie pour gagner ?
La question peut être posée : pourquoi Ferrari n’a pas arrêté Charles Leclerc aussi derrière la voiture de sécurité ? Après tout le Monégasque n’avait rien à perdre et si avoir des durs plus vieux de cinq tours était un problème, pourquoi ne pas avoir tenté le coup ?
« Je ne savais pas ce que Max et Checo allaient faire derrière moi. Et s’ils ne s’étaient pas arrêtés, il aurait été difficile de les doubler en étant derrière deux Red Bull. Maintenant que je sais ce qu’ils ont fait, c’est trop facile de se prononcer. »
Charles Leclerc a raison quoi qu’il en soit de pointer du doigt la mauvaise chauffe des durs par sa Ferrari : car une fois en fin de course, avec des durs étaient revenus dans le match, le pilote Ferrari avait un meilleur rythme que les Red Bull, ou que Sergio Pérez en tout cas...
Au moins, la dégradation n’était pas le principal problème des Ferrari (une fois n’est pas coutume), avec la fraîcheur de Las Vegas.
« Nous avons fait le meilleur travail possible pour faire redémarrer les durs, mais je crois vraiment que nous avons perdu pas mal de performance avec cette perte de températures... Donc oui, il y avait plus de performance sur ce pneu à aller chercher sur ce pneu - s’il n’y avait pas eu de Safety Car. »
« Sur la dégradation, je suis content. Cependant, cela en dit long sur notre voiture et nous étions, à Las Vegas, dans des conditions qui ne ressemblent à rien d’autre. Il fait très, très froid à Las Vegas, et la surchauffe n’est pas un problème ici. Il s’agissait plutôt de gérer le graining et d’essayer de maintenir les pneus en température et sur ce point, nous sommes plutôt bons. Mais dès qu’il fait plus chaud, nous avons plus de mal. Cela ne me donne donc pas plus de confiance pour l’avenir, car Abu Dhabi sera très différent d’ici. »
« D’un autre côté, c’est toujours agréable d’avoir un bon week-end. Et nous avons aussi beaucoup appris pour l’avenir. C’est donc un bon week-end dans l’ensemble. »
Leclerc a adoré Las Vegas
Parlons du tracé de Las Vegas enfin : contrairement à Max Verstappen, Charles Leclerc a toujours dit qu’il y prenait du plaisir, notamment sur un tour. Et sur la distance d’un Grand Prix ?
« J’ai adoré la course. Je ne m’attendais pas à prendre autant de plaisir en course, car en EL2, je suivais, je crois, George et j’ai vraiment eu du mal à le dépasser. Ensuite, nous avons mis des réglages à plus faible appui aérodynamique et c’était beaucoup mieux. Je me suis beaucoup plus amusé. Alors oui, c’était une course vraiment passionnante. Et je suis presque sûr que c’était une course très intéressante à regarder. Je ne manquerai pas de revoir ce GP. »
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