Le V6 Renault pourrait passer au concept Mercedes en 2022… au risque de la fiabilité ?

Rémi Taffin fait le point

Par Alexandre C.

4 mars 2021 - 08:02
Le V6 Renault pourrait passer au (...)

Mercedes pourrait faire école à Viry : Renault étudie officiellement la possibilité d’adopter le design de l’unité de puissance allemande, et ainsi de séparer turbo et compresseur.

Après Honda, Renault pourrait ainsi être le prochain motoriste à adopter ce concept. Non pour 2021, mais pour l’an prochain, année où Renault devrait largement faire évoluer son moteur (qui sera gelé ensuite pour trois saisons). Selon certains médias italiens, Ferrari pourrait faire aussi le grand saut.

Ce « switch » technique avait causé des maux de tête infinis à Honda en 2017, avant que les Japonais ne redressent la barre.

Lorsqu’on lui demande ainsi si Renault pourrait imiter Mercedes prochainement, pour la motorisation de l’Alpine F1 de 2022, Rémi Taffin, le responsable de l’unité de puissance française, répond franchement…

« La réponse simple est oui. On pourrait prendre cette route. Nous l’évaluons. »

A l’origine Renault estimait introduire ce concept en effet en 2022, mais en le faisant évoluer largement en 2023. Avec le gel moteurs de début 2022, il faudra donc avancer le calendrier. Avec le risque d’erreurs… Mercedes aurait-elle ainsi un grand avantage en perspective ?

« Nous avions à l’esprit que nous aurions une autre évolution en 2023 et que nous pourrions tirer le meilleur parti de la nouvelle base de référence que nous avions en 2022 - ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, car nous n’avons pas 2023. »

« Mais en fait, nous sommes assez heureux, nous pouvons faire un grand pas en avant pour 2022. Nous essayons même de faire avancer en 2022 une partie de l’évolution que nous avions en 2023. »

« C’était quelque chose de différent à faire, mais je pense que ce n’est pas une mauvaise décision. »

« Nous avons dû prendre cette décision l’année dernière lorsque nous avons dû nous confiner pendant plus de deux mois et réorganiser ce que nous devions faire. C’est une décision que nous avons prise en fait en mars de l’année dernière. »

« Quand on prend une telle décision, on ne peut que la suivre, et c’est ce que nous avons fait. Nous allons donc nous contenter de travailler et de nous appuyer sur ce que nous avons fait l’année dernière. »

N’est-ce pas trop risqué pour la fiabilité ? Taffin admet que ce nouveau calendrier n’est pas tout à fait l’idéal pour Renault…

« Bien sûr, j’aurais préféré avoir ce moteur de 2021 que nous avons maintenant, en 2022 [avoir un an de décalage]. Mais à un moment donné, il faut faire des plans et les suivre, surtout dans ce cas-là. »

Quid alors du moteur 2021 ? Il ne faudra pas en attendre beaucoup d’évolutions précise Taffin...

« Nous avons mis en œuvre cette année les modifications que nous avions initialement prévues pour la mi-saison de l’année dernière. Il s’agit donc plutôt d’une évolution que nous aurions en cours de saison plutôt qu’une évolution produite durant l’hiver. »

En visite à Viry, Fernando Alonso aurait même déjà, selon certaines images, pu voir des prototypes de cette unité de puissance 2022… en la validant, après ses déboires avec Honda ?

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