Le temps minimal des arrêts aux stands est abandonné

Les équipes devront vérifier davantage le montage des roues

Par Emmanuel Touzot

18 juillet 2021 - 10:55
Le temps minimal des arrêts aux (...)

La FIA a finalement décidé d’amender sa directive technique prévoyant d’imposer un temps minimal sur les arrêts aux stands à partir du Grand Prix de Hongrie. Une décision qui avait été prise en visant principalement Red Bull, sur une réclamation de Mercedes F1 et de Toto Wolff en particulier.

Le temps minimal imposé sera finalement abandonné, et la directive technique n’entrera en compte qu’au Grand Prix de Belgique, soit après la pause estivale, et non en Hongrie juste avant.

Le principe de la directive était d’imposer un temps de réaction minimal de 0,15 seconde à plusieurs moments du changement de roue pour s’assurer que les arrêts ne puissent pas être raccourcis par un mécanicien qui signalerait que la roue était fixée alors que ce n’était pas encore vraiment le cas.

Plusieurs équipes se sont opposées à cette idée, à commencer par Red Bull qui est l’équipe la plus performante dans les arrêts aux stands. Christian Horner avait d’ailleurs expliqué qu’il regrettait cette décision, jugeant que les arrêts sous les deux secondes étaient une performance exceptionnelle.

La volonté de la FIA est d’imposer un filet de sécurité lorsque les équipes utilisent des capteurs pour détecter si une roue a bien été attachée. Avec ces nouvelles indications, le système doit empêcher l’arrêt au stand de se poursuivre si les capteurs détectent que la roue n’a pas été totalement bien serrée.

C’est le mécanicien qui opère le pistolet pneumatique qui devra dire si l’arrêt peut continuer ou non, en actionnant un bouton. De la même manière, le logiciel qui opère le système doit aussi empêcher ce mécanicien de valider la tâche si un problème a eu lieu dans la fixation selon le capteur.

Si un signal est donné trop tôt par l’opérateur, alors que la roue est encore en train d’être fixée, il devra lâcher le bouton et le presser de nouveau après que l’écrou est fixé pour que le montage soit validé. Mais la différence est donc qu’il peut le faire sans temps de réaction minimal de 15 centièmes de secondes.

Pour les équipes qui n’utilisent pas de capteurs de fixation de roue, il faudra prouver que le mécanicien a pu vérifier que la roue a été attachée avant que la voiture ne quitte son emplacement au stand. Et cela peut être fait avec une indication visuelle.

Enfin, la FIA voulait imposer un délai de 0,2 seconde entre le moment où la voiture commence à être relâchée du lève-vite et celui où le pilote reçoit l’autorisation de quitter son emplacement. Si la Fédération précise qu’elle considérera un départ immédiat comme dangereux, un temps de réaction d’au moins 0,1 seconde sera suffisant.

Andreas Seidl, qui est le directeur de McLaren, s’opposait à ces règles et accueille avec plaisir cet assouplissement des directives techniques : "Il y a eu une mise à jour de la TD (directive technique) basée sur les commentaires que la FIA a recueillis après qu’elle l’ait envoyé initialement de la part des autres équipes."

"Selon nous, elle a du sens. L’objectif principal de cette TD est tout d’abord de s’assurer que les arrêts au stand sont effectués de manière sûre, et d’anticiper également les mauvaises choses qui pourraient se produire."

"Et la deuxième chose est qu’il faudra également s’assurer que nous avons tous un niveau égal en termes d’interprétation ou d’application des règlements. Nous en sommes donc satisfaits."

Si l’on peut se féliciter que cette directive ne vienne pas perturber la partie cruciale des courses que sont les arrêts au stand, on peut toutefois s’inquiéter que leur complexité puisse amener de nombreuses réclamations et davantage de décisions sur tapis vert.

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