Le premier virage de Portimao inquiète déjà les pilotes Williams F1

Trop rapide, trop peu de dépassements possibles ?

Par Alexandre C.

20 octobre 2020 - 17:42
Le premier virage de Portimao inquiète

Williams sera sûrement l’une des équipes les moins bien préparées au Grand Prix du Portugal ce week-end : car l’équipe de Grove n’a tout simplement pas pu rentrer les données de Portimao dans ce programme de simulateur.

C’est ainsi que Williams arrivera sans véritables données ou expérience virtuelle de ce circuit, contrairement aux top-teams bien sûr.

Nicholas Latifi cependant ne veut pas désespérer : le Canadien parie notamment sur son roulage passé et les camarés embarquées… C’est mieux que rien selon lui.

« J’y suis déjà allé une fois, il y a quelques années, pour être honnête, je ne me souviens pas très bien de la piste. »

« Je ne pense pas non plus que ce soit un circuit que nous ayons sur le simulateur, donc je vais probablement devoir regarder des vidéos onboard, essayer de voir si je peux essayer sur un jeu vidéo aussi, pas sur un simulateur de F1. »

« En plus de cela, je vais juste faire mon track walk normal sur la piste et je suppose que c’est tout ce que je peux faire sans y piloter vraiment. »

George Russell a lui une autre préoccupation : les limites de la piste, notamment au niveau du premier virage - la F1 a choisi l’option d’un virage à haute vitesse, au lieu de l’option chicane qui était aussi possible, car Portimao a plusieurs configurations disponibles.

« Nous avons peut-être des problèmes de limites de piste qui, je l’espère, pourront être résolus avant même que nous arrivions au premier virage. »

« Je sais que c’était un problème en Formule 3. Nous avons en fait eu un week-end de course en Formule 3, en 2015. »

« Tout le monde dépassait les limites de piste, alors ils ont adopté une sorte d’épingle à cheveux, une boucle, ce qui est très bien. »

« Je suis en fait surpris que nous ne l’ayons pas fait pour la F1 parce que pour la course, ce serait mieux, d’avoir un virage à vitesse plus lente à la fin d’une longue ligne droite. »

Il n’en demeure pas moins que George Russell apprécie le rendez-vous portugais...

« Il y a beaucoup de virages à l’aveugle, ce qui est génial et ajoute beaucoup de caractère. Il est évident que je dois attendre de voir ce qui se passera une fois que j’aurai piloté dans une F1 actuelle. »

« Je suis excité d’y aller et intrigué par le défi que nous et les équipes devons relever. »

Son coéquipier Nicholas Latifi s’inquiète enfin de la possibilité de dépasser à Portimao et regrette en ce sens que le virage 1 ne soit effectivement pas plus lent.

« Je ne savais même pas qu’il y avait une épingle à cheveux. La fois où j’y suis allé, il y avait un virage à vitesse moyenne ou rapide au premier virage, si je ne me trompe pas. »

« Je suppose, d’après mes souvenirs de la piste, que le virage 1 sera vraiment la seule occasion de dépassement parce qu’après c’est vraiment très serré et tortueux, sans vraiment de ligne droite dans la section intermédiaire. »

« Nous savons que dans ces voitures, les zones de freinage sont très courtes de toute façon parce que les voitures ont beaucoup d’adhérence. C’est presque comme à Sotchi ou à Barcelone au premier virage, c’est la principale opportunité de dépassement mais le virage n’est pas vraiment lent, donc ça enlève juste une opportunité de faire la course. »

« Donc dans ce cas, il vaut peut-être mieux prendre un virage plus lent au premier virage. »

Dave Robson, directeur de la performance, a lui commenté la sélection pneumatique opérée par Pirelli, la plus dure possible (C1, C2, C3). Un choix trop conservateur selon lui… ?

« Le circuit - près de Portimao - est une installation moderne avec un tracé intéressant, rappelant Barcelone, mais avec beaucoup plus de dénivelé. Le dernier virage à grande vitesse, qui ramène les voitures dans la ligne droite principale, risque de devenir l’un des favoris des pilotes. »

« Pirelli a apporté ses pneus les plus durs et a également apporté plus de pneus durs que d’habitude [un train de plus contre un train de tendres en moins]. Selon la nature de l’asphalte et la température que nous trouverons, cela pourrait s’avérer assez conservateur. Cependant, comme c’est la même chose pour toutes les équipes, c’est quelque chose que nous devrons adopter et exploiter au maximum. L’adhérence des pneus dictera le niveau d’appui que les équipes choisiront d’appliquer et l’un de nos principaux objectifs vendredi sera de comprendre les différents niveaux de règlements des ailerons arrière. Nous avons de nouvelles pièces aérodynamiques à tester ce week-end et les pilotes se partageront le programme pour comprendre si les nouveaux composants se comportent comme prévu. »

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