Le ’Multi 21’ est l’un des plus gros regrets de Webber en F1
"Mais je n’étais pas non plus un ange à certains moments"
Mark Webber a connu une association houleuse avec Sebastian Vettel en 2010 chez Red Bull, et le premier fait controversé de leur alliance a été en Turquie, lorsque les deux hommes se sont accrochés. Webber se souvient très bien de l’action dans son ensemble
"On se dirigeait vers l’épingle et il y a eu ce petit coup vers la droite qui m’a surpris quand Seb a voulu revenir de manière agressive, et nous nous sommes touchés" se souvient Webber, qui révèle que la personne la plus en colère était... sa mère Diane !
"Ça a vraiment mis ma mère en colère. Ma mère disait ’mon Dieu ! Il ne peut pas te faire ça !’ Et il y avait Christian, qui était absolument livide. C’étaient des scènes complètement folles."
Au cours d’une carrière marquée par neuf victoires et 42 podiums, Webber est passé près du titre en 2010 mais ne l’a pas eu cette année-là, et bien qu’il ait été champion du monde d’endurance, reconnaît qu’il aurait aimé avoir le titre en F1. Outre une mauvaise stratégie à Abu Dhabi, il a eu un accident en Corée, mais juge que c’est autre chose qui l’a empêché de devenir champion du monde.
"Quand beaucoup de gens s’arrêtent, il y a quelque chose de plus qu’ils aimeraient avoir, c’est dans notre instinct. Instinctivement, si j’avais si, si j’avais fait cela... Je me dis qu’il y a deux ou trois départs qui m’ont possiblement coûté le titre mondial. On peut dire que la Corée l’a fait aussi, mais il y a deux ou trois départs où j’étais en mauvaise position. J’ai dû faire beaucoup de remontées cette année-là."
"Je pourrais être assis ici en tant que champion du monde, mais je ne le suis pas car je n’ai pas fini la saison avec assez de points. J’ai tenu jusqu’à la dernière course face à [Lewis] Hamilton, face à [Fernando] Alonso, face à Vettel, et Sebastian n’a mené le championnat que pour une course cette année-là, et c’était cette putain de dernière course."
Il admet aussi être partagé entre avoir eu la chance de prendre part à la lutte pour un titre mondial et avoir inscrit son nom à neuf reprises au palmarès des pilotes victorieux de la F1, mais aussi la frustration de ne pas avoir réussi à faire davantage.
"On a cette contradiction entre l’acceptation, et le fait que ça a clairement été un voyage fantastique, avec les gens avec lesquels vous avez travaillé, avec les trophées, l’expérience, c’est incroyable. Ce que j’ai vécu est spécial. Mais on se dit aussi qu’on aimerait un peu plus, juste un peu plus. C’est naturel. J’aimerais avoir plus que neuf victoires. Dix victoires, pourquoi je n’ai pas arrondi à dix victoires ?"
Le dernier moment chaud entre lui et Vettel a été la fameuse affaire du Multi 21, lorsque Red Bull a demandé à ses pilotes de figer les positions en répétant "21" plusieurs fois (le numéro 2 de Webber devant le numéro 1 de Vettel), mais que l’Allemand a quand même dépassé Webber, qui obéissait aux consignes.
"C’est l’un de mes plus gros regrets, j’aurais dû augmenter la puissance de mon moteur. Mais instinctivement, je me disais ’on devrait boucler cette course, il nous reste trois ou quatre tours, ou cinq avant l’arrivée, et nous nous battons en tirant sur nos mécaniques’, car il était clair que nous aurions dû neutraliser les positions."
"Je menais, et Seb était complètement en retrait, après des décisions en début de course, et après avoir essayé de se détacher de Lewis durant la course. Il était clair que pour cette course en particulier, nous devions tout verrouiller. Mais au fond de lui, qui sait si Sebastian ne regrette toujours pas cette course en particulier ? Peut-être que ce n’est pas le cas, je ne sais pas. Mais bon, je n’étais pas non plus un ange à certains moments."
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