‘Le meilleur de tous les temps’ : pour Ecclestone, Verstappen est ‘au-dessus’ de Hamilton
Pour lui, la F1 devrait 18 GP prestigieux plutôt que 24
Bernie Ecclestone ne manque jamais une occasion de tacler la politique de Liberty Media sur la F1.
Pour le Daily Mail, l’ancien grand argentier du sport a cette fois attaqué l’extension du calendrier, à 24 Grands Prix l’an prochain. Un chiffre record, il est vrai.
Pour Ecclestone, la F1 devrait se limiter à 18 courses – en privilégiant la qualité à la quantité. Et en privilégiant aussi le bien-être des équipes et des pilotes.
« Je pense que 18 courses suffisent. Nous en avons fait 20 et j’ai souvent pensé que c’était un peu trop. Car il faut penser aux équipes. D’ici peu, elles devront doubler leur personnel. Avec 22 ou 23 courses, il y aura trop de divorces. La question est de savoir quand. »
« Je comprends les commerciaux parce qu’ils peuvent dire qu’ils signent des contrats à long terme et que cela fait gagner beaucoup d’argent. Ils peuvent dire qu’ils ont des contrats de 10 ans ou autre. Ce qu’ils font est donc tout à fait correct pour eux en ce moment sur le plan commercial. »
« Mais sans l’ombre d’un doute, je m’en tiendrais à 18 courses prestigieuses. »
C’est pourtant aussi Bernie Ecclestone qui a étendu le calendrier F1, vers d’autres destinations, par exemple Singapour...
« Singapour était sur le point d’arrêter la F1... Ils m’ont téléphoné et m’ont demandé ce que j’en pensais. J’ai dit qu’ils devraient voir comment cela se passe, mais qu’ils ne devaient pas s’arrêter maintenant. J’ai fait passer le calendrier de 18 à 20 courses. Je ne veux pas me trouver d’excuses, mais c’était à un moment où nous sortions de l’Europe pour aller vers le reste du monde. »
Ecclestone attaque notamment la course à Miami et le développement de la série Drive to Survive.
« Les courses qu’ils organisent en Amérique – c’est complètement fou. Celle de Miami - la façon dont ils l’ont organisée était folle, en essayant d’être américains plutôt que de le faire comme je l’ai fait, en essayant de présenter la Formule 1 telle qu’elle était, plutôt que telle qu’elle pourrait être. »
« Peut-être qu’ils ont tout à fait raison ; peut-être que j’ai eu tort d’essayer de faire en sorte que cela reste de la Formule 1. Je regarde chaque séance d’essais libres et chaque course et je me dis : "Mon Dieu, essayons-nous de montrer la Formule 1 ou essayons-nous de montrer d’autres choses ?" »
« Netflix les a un peu captivés… et ils suivent un peu trop cet état d’esprit. Netflix, c’est du domaine du divertissement. Ce n’est pas comme nos anciens diffuseurs qui sont avec nous depuis toujours. »
Toujours amer envers Liberty Media, Bernie Ecclestone essaie de complimenter Stefano Domenicali, l’actuel PDG du sport... pour mieux viser Liberty Media et notamment son PDG américain, Greg Maffei, qui l’avait éjecté de la F1.
« Stefano m’a appelé lorsqu’il a obtenu le poste. Je lui ai dit que lorsque je dirigeais la F1 en tant que directeur général, j’appelais les promoteurs et les circuits. Personne chez CVC (ancien propriétaire de la F1) ne s’est jamais plaint de cela - ils m’ont laissé faire ce que je pensais être le mieux à l’époque. »
« Je ne sais pas quelle est la position de Stefano. Je pense qu’il est un peu plus conscient des choses que ce que pensent les Américains. »
Verstappen, le meilleur de tous les temps ?
Bernie Ecclestone s’est aussi exprimé sur la situation sportive de la F1 actuelle. Et pour lui pas de doute, Max Verstappen est en train de s’affirmer comme le plus grand de tous les temps. Rien que ça !
« Max est le meilleur pilote de tous les temps. Il n’y a pas de doute. J’avais l’habitude de dire Alain Prost. Maintenant, je dirais Max. C’est le plus grand. Il est le plus brillant lorsqu’il s’agit de tirer le meilleur parti de la voiture. Il ne se prend pas la tête. Il va droit au but. Dans ma liste, il est au-dessus de Lewis Hamilton. »
« Lewis est évidemment très brillant et très talentueux. Lewis comprend les gens et tire le meilleur d’eux, alors que Max tire le meilleur de la voiture. Il est très différent de Max. Lorsque Lewis arrêtera la course, il pourra se lancer dans un autre monde - le divertissement ou autre - mais ce ne sera pas la voie que Max pourrait emprunter. »
« Je peux vous dire que Max est l’un des nôtres. Dans notre sphère de la Formule 1, personne n’est comme Lewis, personne ne l’est. Je pense qu’à ses débuts, il était un peu différent des autres. À l’école, j’étais un peu trop petit, donc c’est un peu différent aussi. C’était la même chose pour Lewis. Il avait le soutien de son père. »
« Quand vous n’êtes pas assez grand en taille, il faut être un battant, peut-être. C’est ce que l’on voit souvent dans le monde des affaires en général. »
Bernie Ecclestone s’est enfin exprimé sur George Russell - qu’il ne semble pas placer aussi haut qu’Oscar Piastri.
« Je n’arrive pas à me faire une opinion sur lui. Je l’aime bien. Il a beaucoup de talent. »
« La question est de savoir ce qu’il est prêt à faire pour gagner. Il espérait que Carlos (Sainz) sortirait de la route à Singapour. Il poussait très, très fort. Je ne pense pas qu’il ait une vision à l’échelle de toute la course, ce que fait Lewis. »
« Si j’étais propriétaire d’une équipe, je pense que je mettrais la main sur le jeune Australien (Oscar Piastri de McLaren). Il est très bon. Mais Max est le meilleur que j’aie jamais vu. »
Red Bull
’On n’a pas besoin de ça’ : La dispute Russell-Verstappen va-t-elle trop loin ?
Verstappen est ’fier’ mais pense que Red Bull ’méritait mieux’
Verstappen a ’essayé de rendre tout le monde enthousiaste’ au Rwanda
Temps en soufflerie : la bonne affaire de Red Bull, mauvaise nouvelle pour Alpine F1
+ sur Red Bull