Le marsouinage, un problème de santé potentiel intolérable dans la F1 moderne ?

Les pilotes discutent de leur santé

Par Alexandre C.

22 mai 2022 - 10:47
Le marsouinage, un problème de (...)

Le problème du marsouinage semble être solutionné peu à peu par les équipes, par exemple ce week-end à Barcelone du côté de Mercedes, mais il continue d’affecter de manière inégalitaire les équipes… et même les pilotes.

Chez Ferrari ainsi, Charles Leclerc a confié moins souffrir du marsouinage que son coéquipier Carlos Sainz. Peut-il développer et sait-il pourquoi ?

« Oui, ça dépend aussi des pilotes, parce que Carlos semble être un peu plus sensible à ça, comparé à moi, je ne lutte pas autant - mais je suis définitivement d’accord avec lui, que ça devrait être quelque chose qui ne devrait pas arriver avec ces voitures. Nous nous sommes améliorés, mais c’est tout de même quelque chose que nous devrions examiner. »

« En termes de conduite, de rebondissement, de passage sur les vibreurs, je ne suis pas du tout sensible. Je ne sais pas pourquoi, je ne ressens pas ces choses. Je suppose que c’est bon avec ces voitures mais ouais, à part ça physiquement c’est bon. Je veux dire, c’est similaire. C’est au même niveau que l’année dernière pour moi. »

Carlos Sainz paraît davantage se méfier de son côté de ces voitures nouvelle génération. Au point de les trouver trop dangereuses pour le dos et la santé des pilotes notamment au niveau du dos à cause du marsouinage ?

« Je n’ai jamais dit que ces voitures étaient dangereuses. J’ai juste dit que les voitures, avec la technologie que nous avons aujourd’hui… peut-être que de nous faire rebondir comme des fous sur la piste et de souffrir de ce phénomène n’est pas bien pour le long terme - peut-être que j’ouvre un débat, vous savez. Mais peut-être qu’il y a quelque chose d’un peu plus doux pour nous que nous pouvons trouver pour l’avenir. »

Autre pilote de l’univers Ferrari, Mick Schumacher estime lui que dans le pinacle du sport auto, ce genre de problème ne devrait pas exister !

« Personnellement, je n’ai pas de problème avec ça, mais je pense aussi qu’en tant que sport, nous ne devrions pas avoir à nous occuper de cette question. La voiture devrait être bien conçue pour ne pas avoir ce problème. Et je suis sûr qu’à l’avenir, nous ne l’aurons pas ».

Les pires F1 de l’histoire récente ?

Avec ce problème du marsouinage, ces F1 sont-elles les plus complexes et les plus dures physiquement de l’histoire à piloter ?

Le vieux briscard de la F1, Fernando Alonso, est un des mieux placés pour y répondre...

« Nous ne souffrons pas beaucoup de cet effet. Donc, pour nous, c’est bien. Mais nous sommes conscients que d’autres équipes ont peut-être de plus gros problèmes, et qu’elles vont certainement les résoudre. »

« Ces F1 ne sont pas trop dures pour le corps ou, ou trop physiques. Je veux dire, il y a cet effet de rebond, qui est inconfortable pour sûr, mais je ne suis pas sûr que, par rapport aux voitures du passé, ce soit si différent. Quand j’ai commencé avec la Minardi en 2001, cette voiture n’était pas très confortable. Et nous n’avions pas de direction assistée ou quelque chose comme ça. Donc elles étaient très physiques, ou en IndyCar c’est 100 fois pire. Ou en Endurance. Vous conduisez avec le baquet de Sebastian Buemi pendant 24 heures, vous savez, parce que vous devez partager la voiture avec un coéquipier, ou en karting, nous avions l’habitude de casser une ou deux côtes chaque hiver lors des essais. Donc, je pense que nous avons beaucoup de confort en ce moment. »

Valtteri Bottas poursuit en relativisant presque de manière inquiétante le problème : il souligne que de toute manière, son dos est déjà détruit depuis bien des années...

« Nous ne sommes pas parmi les plus mauvais. C’est raisonnable pour l’instant. Et je pense que mon dos est déjà détruit depuis 2015. Donc je ne sais pas si ça fait une différence ! »

« C’est la voiture la plus difficile, ou la plus exigeante, que j’ai jamais eue dans ma carrière. Mais j’aime toujours les vitesses en virage, si on compare, par exemple, à l’année dernière, certains types de virages, nous avions des forces G l’année dernière, mais ce n’est pas loin maintenant. Définitivement, avec les rebonds et la conduite, il y a eu quelques courses qui ont été un peu plus douloureuses que les années précédentes. Donc oui, mais je pense que le corps va s’y habituer. Et oui, un peu plus de travail de récupération peut être nécessaire après certaines courses. »

Avec ces nouvelles voitures, le temps de récupération est-il plus élevé après chaque course ? Que peut en dire Max Verstappen pour conclure ?

« Pas vraiment, si tu as un bon massage. Je veux dire, si vous comparez à d’autres sports, je pense que nous sommes très chanceux. »

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