Le GP de Russie était stratégique même avant la pluie

Qui a remis les compteurs à zéro ou presque

Par Alexandre C.

27 septembre 2021 - 12:20
Le GP de Russie était stratégique (...)

Le spectacle stratégique était au rendez-vous à Sotchi, en bonne partie en raison de la pluie tardive hier, mais pas seulement.

Tous les pilotes ou presque s’en sont tenus à une stratégie à deux arrêts aux stands avec les intermédiaires en fin de parcours.

Mediums-durs ou durs-mediums, les deux stratégies avaient été choisies dans le peloton. Max Verstappen n’a par exemple pas vraiment maximisé son choix de départ en durs en s’arrêtant en même temps que Lewis Hamilton, pourtant parti en médiums.

Plusieurs pilotes avaient prolongé leur premier relais avant de faire l’overcut. Lando Norris avait creusé un bon écart en étendant son premier relais en médiums (28 tours au total) par exemple, malgré un fort graining à l’avant-gauche. En partant en durs, Fernando Alonso et Sergio Pérez ont aussi joué la même carte, avec succès (36 tours dans le premier relais pour Alonso).

Le pneu tendre, en raison du graining dû aux faibles températures, n’a quasiment pas été vu – seul Yuki Tsunoda l’a chaussé en toute fin d’épreuve, pendant deux tours, avant d’en venir aux inters.

Le passage aux pneus verts était ainsi la clef stratégique du Grand Prix. Lewis Hamilton a fait partie de ceux l’ayant chaussé au meilleur moment possible, avec Max Verstappen et Valtteri Bottas ; Lando Norris a tout perdu en attendant le dernier tour.

Quatre pneus auront été ainsi utilisés au total ce dimanche et Mario Isola, chez Pirelli, avait du pain sur la planche pour analyser les stratégies !

« Après les conditions humides de la veille, la pluie n’est pas tombée jusqu’aux derniers tours - et elle a décidé de la course. Jusque-là, les pilotes avaient profité des conditions sèches avec un maximum de liberté dans le choix des pneus, puisqu’ils pouvaient choisir leurs pneus de départ et qu’ils disposaient tous d’une allocation complète de slicks non utilisés. La piste remise à zéro, après les qualifications, suite à la pluie de samedi, était donc glissante et générait du graining en début de course, mais cela a été rapidement surmonté. La résistance à l’abrasion du pneu dur s’est avérée très bien adaptée aux conditions, avec quelques très longs relais de plus de 35 tours, tandis que le médium a également fait 28 tours avec Lando Norris. »

« En fin de compte, c’est le pneu intermédiaire qui a fait la différence, les équipes ayant pu mettre à profit leur expérience des qualifications sur le mouillé pour en tirer le maximum de performance au moment crucial. »

Pirelli

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