Le GP de Miami n’a pas du tout perforé les tympans des locaux
L’avenir de la course sécurisée
Longtemps opposés au projet de Grand Prix à Miami dans leur environnement immédiat, les résidents du quartier de Miami Gardens ont dû faire un demi-tour dans leur bataille juridique contre l’épreuve.
En effet, avant la course, les résidents craignaient une augmentation considérable des décibels dans leur environnement immédiat. Ce qui peut évidemment s’entendre…
Mais les V6 hybrides ne sont pas les V12 au son criard et perçant d’antan.
En effet, si les résidents ont bien mesuré une augmentation du niveau sonore durant le week-end du Grand Prix, cette augmentation n’était clairement pas suffisante pour menacer à terme la tenue du Grand Prix.
« Les niveaux sonores enregistrés, bien qu’extrêmement perturbateurs [...] n’atteignaient pas les niveaux considérés par le gouvernement et les autorités comme une menace de perte auditive, le seuil établi dans les décisions antérieures du tribunal pour que les résidents aient une "capacité juridique » a signalé le groupe d’opposants dirigé par l’ancienne commissaire du comté de Miami-Dade, Betty Ferguson, dans une déclaration.
« Nous continuerons à plaider pour que nos élus fassent respecter les lois et protègent les habitants de la ville de Miami Gardens. »
Concrètement, une entreprise missionnée a bien mesuré une augmentation du niveau sonore : de 53 à 72 décibels durant le Grand Prix, contre une fourchette de 55 à 65 en temps normal. Une augmentation qui paraît ainsi faible, même s’il faut rappeler que tous les 10 décibels, la perception du niveau sonore double.
Le problème du bruit n’est donc pas causé par le GP dans le quartier : même sans Grand Prix, le niveau sonore ambiant, comme le soulignent les résidents, est « extrêmement élevé. » Il s’agit même d’un « sérieux problème de santé publique qui devrait être réglé. » « Ce niveau sonore est bien supérieur aux niveaux jugés acceptables par l’Organisation mondiale de la santé et d’autres organismes de santé publique pour le bruit dans les quartiers résidentiels. »
Un porte-parole du Grand Prix de Miami, Jason Jenkins, s’est bien sûr félicité que son Grand Prix ait été en quelque sorte blanchi.
« Nous sommes heureux que ces allégations sans fondement aient finalement été abandonnées. Nous avons récemment présenté les résultats d’une étude sonore menée pendant le week-end de la course par plusieurs ingénieurs acousticiens, qui ont confirmé ce que nous disions depuis le début : le son n’a même pas approché, et encore moins dépassé, les niveaux dangereux. »
Le responsable du Grand Prix rappelle aussi avoir fourni des « opportunités pour l’éducation STEM [aux sciences] pour les jeunes, des stages pour les étudiants des collèges locaux et un accès à l’événement pour 1 500 résidents. »
Bref, l’avenir du Grand Prix à Miami ne semble plus être menacé juridiquement. Reste à remplir la marina !
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