Le droit de révision demandé par Haas F1 qualifié ’d’insensé’ et de ’ridicule’
"Tout le monde savait que le virage 6 n’était pas surveillé"
La décision de Haas F1 de demander un droit de révision concernant les violations impunies des limites de piste lors du Grand Prix des États-Unis a été critiquée et décrite comme étant « insensée » et « ridicule ».
Selon Haas F1, des violations répétées des limites de piste se sont produites dans le virage 6 du Circuit des Amériques. Bien que les commissaires sportifs aient enquêté sur plusieurs incidents survenus dans ce virage particulier, reconnaissant même dans une déclaration d’après-course "qu’il pourrait y avoir des indications d’éventuelles violations des limites de la piste dans le virage 6", ils n’ont pas pu imposer de sanctions car ils estimaient que les preuves disponibles n’étaient pas suffisantes pour conclure avec précision et cohérence à l’existence de violations.
Les commissaires sportifs ont également reconnu dans leur déclaration d’après-course qu’il n’y avait aucune image de vidéosurveillance du virage 6, une erreur qui devrait être corrigée pour l’événement de l’année prochaine.
Haas F1 s’est chargée de récolter toutes ces preuves, dans un dossier de 28 pages, comme nous vous le rapportions ce matin.
La base pour qu’une requête soit jugée recevable et qu’une audience soit convoquée est de savoir si les preuves présentées sont « significatives et pertinentes » et n’étaient pas disponibles pour les commissaires à ce moment-là. Jusque-là, le dossier semble recevable.
Il reste à voir quelles preuves Haas a présentées, et si elles sont recevables. Dans ce cas, les commissaires sportifs de la course d’Austin doivent se réunir à la première occasion disponible, ce qui, semble-t-il, ne se fera pas avant la fin de la semaine à venir au plus tôt.
Andrea Stella, directeur de l’équipe McLaren F1, estime cependant que Haas F1 sera déboutée.
"Pendant la course, vous êtes occupé avec beaucoup de choses. La seule chose à laquelle nous prêtions attention, c’était les informations provenant de la direction de course concernant la suppression des temps au tour, car ce sont les retours officiels que vous recevez, et c’est ce qui compte."
"Vous demandez ensuite à votre pilote d’adapter sa conduite, sa poussée et sa course avec les informations dont vous disposez."
"C’est donc insensé de revenir en arrière, car avec le recul, si vous aviez eu l’information à l’époque, tous les concurrents auraient pu adapter ce qu’ils ont fait dans ce virage."
"Ce n’est donc certainement pas quelque chose sur lequel vous pouvez agir rétrospectivement."
"Haas a le droit de demander une révision mais je pense que ce sur quoi nous devons travailler, c’est simplement une manière plus robuste de déterminer les limites de la piste et de les contrôler."
"Et une fois qu’un événement est terminé, il est terminé, puis nous passons au suivant."
Logan Sargeant, quant à lui, ne se fait pas trop de souci pour le point qu’il a marqué à Austin.
"Pour moi, c’est un peu ridicule, pour être honnête. S’ils ne surveillent pas cet endroit pendant la course et ne sont pas capables de nous dire que nous sommes en dehors des limites là-bas, ce n’est pas de notre faute."
"Tout le monde savait que le virage 6 n’était pas surveillé comme les autres, tout le monde en a plus ou moins profité. Vous ne pouvez pas refaire les règles après coup."
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