Le département moteur de Ferrari aura ’de nombreux défis’ en 2024
Malgré une réglementation gelée sur les V6 hybrides
Interview d’Enrico Gualtieri, le directeur du département moteur de la Scuderia.
Quels sont les défis pour les ingénieurs moteur en 2024 ?
"Il y en a deux. Le premier est la saison qui va commencer, ce sera la plus difficile et la plus longue de l’histoire. Cela nécessitera le niveau maximal d’attention sur ce que nous préparons, sur ce que nous gérons, et sur la préparation du moteur en piste. L’utilisation du banc d’essai est réglementée et nous n’aurons pas beaucoup de temps pour réagir en cas de problème. Les autres nombreux défis se situent au niveau du travail sur le futur moteur 2026. On va se concentrer de plus en plus dessus pour que le planning se déroule comme on le veut."
Le développement des moteurs est gelé, quels sont les domaines sur lesquels vous vous êtes concentrés cet hiver ?
"Comme d’habitude pendant l’hiver, et même avant, on s’est concentré en priorité sur les points ouverts de la saison dernière. On a travaillé sur la fiabilité, en termes de préparation et d’optimisation de l’utilisation du moteur. L’importance des détails dans le management de notre produit sera cruciale, et l’on a revu tous les processus du moteur, que ce soit du design à la préparation, les procédures d’assemblage, et la gestion dans un environnement de course."
Chaque pilote possède un quota de quatre moteurs disponibles, mais il y a davantage de courses. A quel point cela sera un défi cette saison de maintenir un haut niveau de performance ?
"En tant que groupe du moteur, le principal objectif est de déployer le niveau maximal de performance du moteur dans toutes les conditions rencontrées en piste pour maximiser son potentiel. C’est ce que nous visons, mais avec le nombre de courses en hausse, c’est de plus en plus difficile. L’effort que l’on doit déployer sur cela est très important, et de plus en plus élevé. On ne réalise pas souvent à quel point ces moteurs sont extrêmes, et à quel point les composants sont importants dans leur usage et dans leur préparation. C’est un travail d’équipe auquel contribuent les autres départements : la qualité, la chaîne d’approvisionnement, tout le monde travaille pour être prêt et pour maximiser l’exploitation du moteur."
Quatre moteurs, 24 courses. C’est un défi incroyable, mais la Scuderia Ferrari peut compter sur une aide externe.
"Le niveau de complexité des moteurs est si élevé qu’il est impossible d’être seuls pour tout faire. On peut compter sur des collaborations externes, sur des fournisseurs et des partenaires pour nous aider à faire le travail. On travaille avec certains d’entre eux depuis le début de la réglementation en 2014, d’autres nous ont rejoints. Ce n’est pas qu’une question de design, mais aussi de cycle de vie complet du moteur. On veut contrôler ce que fait le moteur sur l’analyse des données et de son comportement, et par exemple, notre partenaire Shell nous aide en cela."
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