Le débat fait rage sur les pneus 2024 sans couvertures chauffantes
Certains directeurs d’équipes en F1 y sont favorables
L’interdiction des couvertures chauffantes prévues pour 2024 en Formule 1 fait débat. Selon James Allison, le directeur technique de Mercedes F1, cette idée émanant des autorités et de Pirelli n’est pas une bonne chose, et il s’inquiète des difficultés à faire fonctionner un tel règlement.
"Les tests de pneus que nous avons effectués après Barcelone consistaient à rouler sans couvertures" a déclaré Allison. "C’est un test contrôlé par Pirelli. Les choses qu’ils nous demandent de tester sont des choses qu’ils ont inventées, et nous fournissons simplement une voiture qui roule à une vitesse correcte pendant qu’ils tirent leurs conclusions."
"Je dirais que les premières tentatives de rouler sans couvertures ne sont pas vraiment une évidence et qu’il ne faut pas croire que ce sera une bonne chose l’année prochaine. Je dirais qu’il y a beaucoup de défis à relever pour que cela fonctionne."
Pierre Waché, le directeur technique de Red Bull, pense que cette nouvelle règle pourrait bel et bien être validée pour l’année prochaine. Le Français espère toutefois une modification sur les pressions des pneus, avant toute chose, qu’il juge trop variables au cours d’un relais.
"Il y a une chance, oui. Dans le règlement technique, il est écrit ’pas de couverture’. Et ils nous donnent la possibilité de voter à nouveau, sur la base de la dernière réglementation. Je pense que lorsque nous regarderons les données disponibles des autres équipes qui testent les pneus, nous aurons peut-être une meilleure vision" a déclaré Waché.
"Pour moi, le principal problème du point de vue du pneu, c’est l’évolution de la pression au cours d’un relais, et c’est quelque chose que nous verrons lorsque nous le testerons. Nous aurons alors une meilleure vue d’ensemble."
Fallows soutient l’idée de la F1 et de Pirelli
Dan Fallows, le directeur technique d’Aston Martin F1, se range derrière la FIA et Pirelli, et estime que cette volonté est bonne. Selon lui, le défi peut être relevé, et l’idée de réduction logistique derrière cela est la bonne. Il juge que les pilotes et les ingénieurs devront simplement s’adapter.
"De mon point de vue, l’idée générale est bonne. Je pense qu’il y a un grand élan vers la durabilité en F1 et qu’il faut s’assurer que nous n’avons pas à transporter des bagages excédentaires à travers le monde et à utiliser plus d’énergie qu’il n’est absolument nécessaire" rappelle l’ingénieur.
"Je pense que ce qu’ils font est tout à fait louable. Et je pense que l’idée est tout à fait judicieuse. En ce qui concerne les aspects techniques, il s’agit d’une vision de la FIA, et Pirelli doit s’en occuper de son point de vue. Nous sommes tout à fait favorables à cette idée. Il s’agit d’un défi technique auquel nous devons contribuer pour voir si nous pouvons le relever."
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