Le casse-tête de l’inflation mobilise et divise la F1, une solution à venir ?
Seidl ouvert au changement, pas Vasseur
L’inflation atteint un niveau jamais vu depuis 40 ans aux États-Unis et n’épargne pas l’Europe, avec des pourcentages supérieurs à 5 % dans la majorité des pays.
Cela contraint les équipes à des exercices acrobatiques pour boucler les budgets – dans la limite du plafond budgétaire, qui a été abaissé, de surcroît, de 145 à 140 millions de dollars cette année.
Notons d’ailleurs que l’Italie subit une inflation moindre que le Royaume-Uni, ce qui pourrait avantager Ferrari et AlphaTauri sur le reste du plateau.
Mais le montant des budgets plafonnés a été décidé à une époque où l’inflation était bien moindre… ne faut-il pas prendre acte alors de la nouvelle donne économique ? Et augmenter le plafond ?
Bien sûr, les écuries de pointe comme Ferrari, Red Bull ou Mercedes, poussent activement en ce sens.
Ross Brawn, le directeur général de la F1, confie que le sujet sera sur la table lors de la Commission F1 ce mardi, à Londres.
« L’augmentation de l’inflation doit être étudiée. Parce que lorsque ces règles ont été élaborées, l’inflation était relativement faible et prévisible, et maintenant elle est élevée et imprévisible. »
« Et si vous regardez les taux d’inflation qui s’appliquent aux entreprises industrielles, comme une équipe de F1, vous avez l’énergie, vous avez les matières premières, vous avez toutes les choses qui s’avèrent être assez chères en ce moment. Je pense donc qu’il y a une solution à venir sur ce point. »
Même une équipe comme McLaren, qui a beaucoup poussé pour les budgets plafonnés, reconnaît aujourd’hui que face à une situation exceptionnelle, des décisions exceptionnelles pourraient devoir être prises.
C’est ce que confie Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, à Autosport.
« Bien que nous soyons clairement une équipe qui tient à s’assurer à protéger le plafond budgétaire, je pense que dans des circonstances spéciales comme celles que nous avons en ce moment, vous devez être ouvert à un dialogue de bon sens et faire les ajustements nécessaires. »
« Et c’est là où nous en sommes dans cette discussion spécifique en ce moment. Surtout lorsque des choses inattendues se produisent alors que la saison est déjà en cours. C’est plus que du bon sens que vous devez trouver une solution, pour voir comment gérer cela. »
Frédéric Vasseur plus réticent
Mais parmi une plus petite structure encore, chez Sauber-Alfa Romeo, on se montre moins ouvert à une évolution budgétaire.
Frédéric Vasseur, le directeur d’écurie, veut ainsi repousser le sujet à 2023 pour commencer.
« Vous ne pouvez pas changer le règlement tous les week-ends parce qu’une équipe veut dépenser plus pour son développement. »
« Ou parce que des équipes ont une voiture trop lourde, ou veulent avoir une allocation supplémentaire pour résoudre ce problème. »
« Il y a une règle, la chose la plus importante est de s’en tenir à la règle. Si le concept d’inflation et le calcul de l’inflation ne sont pas les meilleurs, nous pouvons y réfléchir pour l’avenir. Pourquoi pas ? »
« Mais nous avons quelque chose en place, et tout le monde était d’accord lorsque nous avons signé l’accord. Maintenant, nous devons suivre les règles. »
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