Le Canada pourrait avoir un GP à huis clos sous conditions
Pas de F1 en 2021 si les années suivantes ne sont pas menacées
L’avenir de l’édition 2021 du Grand Prix du Canada se joue durant les jours qui viennent, puisque les discussions vont bon train pour l’événement. Le Premier ministre François Legault veut rouvrir le pays le 24 juin, soit 11 jours après la date supposée du GP disputé à Montréal.
Mais face au Covid-19, le Premier ministre assure qu’il s’en tiendra à ce que disent les experts de santé. En revanche, il explique déjà que l’aspect économique est plus tendu, car le gouvernement canadien ne veut plus financer le Grand Prix, qui aura pourtant besoin d’argent supplémentaire pour être tenu à huis clos.
"Il y a deux décisions, une décision sanitaire qui relève de la santé publique au Canada, au Québec, et ça, ce sont les experts qui répondront à cette question" explique Legault.
"Et il y a la partie financière, où l’on nous dit que parce qu’il n’y aura pas de spectateurs, il faudrait une compensation financière du gouvernement, alors qu’on a déjà beaucoup donné."
"N’oublions pas que le Grand Prix, c’est l’événement où il y a le plus de retombées économiques, parce que c’est de l’argent qui vient de l’étranger qui est dépensé ici au Québec."
"On s’assure toujours que l’aide qui est donnée soit inférieure aux vraies retombées économiques pour le Québec, c’est tout ça qui est discuté actuellement, mais il n’y a pas pour le moment de réponse à cela."
Pour le Dr Horacio Arruda, qui est le directeur de santé publique du Québec, le Grand Prix a encore une chance de se tenir, mais sans public : "Il y a moyen de l’organiser à huis clos en termes de santé publique avec des mesures et protocoles avisés."
"Pour ce qui est de l’importation du virus par des gens qui viendraient de l’extérieur sans quarantaine, ce sont des discussions qui ont lieu avec le Canada et le Québec, on va voir ce qui en résulte. Mais du côté du Canada, il y aurait moyen de tenir la F1 à huis clos sans porter préjudice à la santé publique."
En revanche, Legault est prêt à faire un effort si le Grand Prix venait à être menacé pour les années suivantes, dans le cas où la FOM décréterait que l’annulation de l’épreuve en 2021 met en péril le reste du contrat. Mais si ce n’est pas le cas, il est pour le moment défavorable à la tenue du Grand Prix.
"L’inquiétude qu’on a, c’est si on n’a pas le Grand Prix en 2021, qu’arrive-t-il à l’entente pour 2022 à 2029 ? On parle d’une activité qui aurait lieu sans spectateurs. Si ce n’était pas remis en question pour les années suivantes, je ne vois pas pourquoi nous avons besoin de cela cette année."
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