Le businessman Wolff ne pourrait diriger Mercedes F1 sans être co-actionnaire
Financier, homme de la tech… son passé l’aide aujourd’hui
Ancien pilote et aujourd’hui directeur d’écurie, Toto Wolff a aussi un passé de financier et d’investisseur – il conserve d’ailleurs près d’un tiers des parts de l’équipe Mercedes en F1. Il est aussi diplômé en économie de l’université de Vienne et a fait un stage en banque d’investissement à Varsovie.
Par le passé cela avait d’ailleurs valu des critiques à Toto Wolff, Christian Horner le qualifiant par exemple de simple businessman ou de ‘money man’.
Mais pour le patron de Brackley et Brixworth, cette polyvalence est en réalité une force dans la gestion d’une équipe de F1. Une gestion qui implique d’en connaître un rayon sur le plan financier, bien plus que sur le plan aérodynamique à ce poste stratégique de directeur d’écurie.
« Il y a beaucoup de directeurs d’équipe dans notre sport qui ne sont que des personnes avec une seule dimension ou avec un profil unique, qui dirigent très bien des équipes, il n’y a pas deux façons de le faire, mais vous devez avoir une autre vision dans ce que vous faites. Je crois que l’on ne peut réussir que si l’on est capable de placer son propre rôle, sa propre équipe et le sport dans la perspective du monde extérieur. »
« Je pense que mes 20 ans d’expérience dans la finance m’ont aidé non seulement à me développer, mais aussi à faire de l’équipe l’opération commerciale qu’elle est aujourd’hui. Mais j’apprends encore. J’ai 49 ans plus un, et je me demande où cette trajectoire me mènera à l’avenir. »
Ne faites donc pas de Toto Wolff un simple financier : il a aussi un passé en tant que pilote de course, même si ce n’était pas à très haut niveau.
« Il n’y avait pas beaucoup de choses inspirantes dans ma petite enfance [marquée par un drame familial, ndlr]. Mais j’ai découvert la course automobile à l’âge de 17 ans, lorsque je suis allé voir un ami concourir sur le circuit du Nürburgring. J’ai supplié ma mère de me payer des cours à l’école de pilotage en échange de mes dix prochains cadeaux d’anniversaire et de Noël, ainsi que de vendre ma propre voiture pour acheter une Seat Ibiza afin de participer à la Seat Ibiza Cup. »
« Il me manquait l’expérience du karting, les possibilités et les essais, car il n’y avait pas assez de fonds. C’est à ce moment-là que j’ai pensé : "Je n’arriverai pas au sommet dans ce sport". »
Très utile également a été l’expérience de Toto Wolff à San Francisco, dans le monde de la technologie. Le patron a décidément vécu plusieurs vies en une !
« Au milieu ou à la fin des années 90, internet est apparu et j’étais aux États-Unis pendant un mois ou deux, et cela m’a intéressé, Netscape, America Online... »
« Je suis rentré en Europe et j’ai commencé à investir un tout petit peu d’argent ou des actions dans ces entreprises. Et certaines d’entre elles ont plutôt bien réussi. »
En définitive, voir Toto Wolff co-propriétaire de Mercedes F1 relève plus que d’une opportunité ou d’une coïncidence : cela cadre bien avec son parcours.
« Je ne le ferais pas sans être coactionnaire parce que je suis un entrepreneur, c’est comme ça que je fonctionne. Je dois pouvoir développer la valeur de l’entreprise. »
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