Latifi est ‘triste et déçu’ mais admet que 2022 était sa pire saison en F1
Deux années de progrès gâchées par la 3e
Sebastian Vettel a choisi de faire ses adieux à la F1 à Abu Dhabi – mais pour Mick Schumacher et Nicholas Latifi ce week-end, ce seront des ‘au revoir’ subis et non choisis.
Le Canadien, qui sera remplacé l’an prochain par Logan Sargeant (sauf surprise), aura eu pour meilleur classement une 7e place sur le Hungaroring en 2021.
Mais après trois années en fond de grille, Nicholas Latifi ne retirera-t-il que de bons souvenirs des paddocks ? Et surtout, arrive-t-il déçu ou abattu à Yas Marina après avoir appris son éviction future ?
« Oui, il y a évidemment plein d’émotions différentes. Bien sûr, quand j’ai appris que je ne continuerais pas avec l’équipe, il restait six courses à disputer. J’ai donc abordé chaque Grand Prix avec l’idée de profiter de chaque opportunité, d’essayer d’en tirer le maximum, et d’essayer d’en profiter autant que possible. De ne pas stresser pour les petits détails. Ou ce qui semble être des petits détails avec le recul, et ça a été difficile à gérer tout au long de la saison. »
« Et évidemment maintenant, nous sommes arrivés à la dernière course qui, d’un côté, semblait s’approcher très lentement, mais d’un autre côté, assez rapidement, donc c’est une position un peu bizarre. En arrivant à la course, c’est sûr que c’est un peu triste, et puis décevant. »
« Je veux dire, j’aimerais continuer en Formule 1. C’est mon objectif. C’est là que je veux être. Mais il semble évident que ce ne sera pas le cas. Donc, vous savez, je suis reconnaissant pour l’opportunité que j’ai eue ces trois années, je sais la position très privilégiée dans laquelle j’ai été. Beaucoup de pilotes tueraient pour conduire durant une course, sans parler de trois ans en F1, donc je suis très reconnaissant pour cela et je cherche juste à en profiter autant que je peux. »
Quel bilan Nicholas Latifi tire-t-il de ses années F1 ? Sa dernière année, de son propre aveu, a sûrement été la pire, tant il a été laminé par Alexander Albon, un nouveau venu dans l’équipe.
« On peut dire que l’année a été très mouvementée, avec des hauts et des bas. Mes deux premières années ont été... Je suppose que ce à quoi on peut s’attendre, lors de deux premières années en Formule 1 : une saison de débutant est une saison de débutant. La deuxième année, il y a eu de grandes améliorations dans tous les domaines, et cette année, en tant qu’équipe, nous avons collectivement fait un pas en arrière et j’ai juste lutté pour maîtriser la voiture. »
« J’ai eu différents problèmes. Évidemment, certaines choses sont sous mon contrôle, d’autres sont hors de mon contrôle. C’est le sport automobile, c’est toujours comme ça que ça se passe. Cette année, je dirais qu’en fin de compte, c’était ma pire année sur les trois années - dans ce qui était une saison cruciale pour moi pour assurer mon avenir. Donc, je pense que c’est la réalité. Et ça n’a tout simplement pas marché à la fin. »
Sait-il ce qu’il fera l’an prochain ?
« Pas encore. »
Son point de vue de pilote de fond de grille a tout de même donné quelques idées à Nicholas Latifi : il regrette que la F1 soit tant influencée par les différences de performances entre équipes, et souhaite que la hiérarchie se resserre à l’avenir.
« Dans la position que j’ai eue ces dernières années, disons que je voudrais voir probablement moins de différences entre les voitures. Mais c’est évidemment une partie de la Formule 1 d’avoir cette marge de manœuvre pour la créativité technique. C’est évidemment la direction que le sport essaie de prendre, rapprocher la grille. »
« J’aurais aimé faire l’expérience d’être en mesure de se battre davantage pour de meilleures positions. Et cela va sans dire pour les podiums et les victoires, mais vous savez, même juste pour les points plus souvent. C’est probablement ce que je dirais. »
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