Lambiase se souvient d’un Verstappen ’frustré’ avant 2021

Max Verstappen et Gianpiero Lambiase passent les 22 week-ends de F1 (24 l’année prochaine) ensemble, puisqu’ils sont respectivement pilote et ingénieur de course de la même monoplace chez Red Bull. C’est pour cela qu’ils se voient assez peu durant les week-ends de repos et les périodes de vacances.

"Il y a tellement de courses et il y a tellement de moments où vous êtes obligés d’être ensemble que je pense qu’il serait injuste d’attendre de Max qu’il veuille passer encore plus de temps avec moi ou vice versa quand il a enfin un week-end de repos" a déclaré Lambiase.

"Le truc, c’est aussi que je viens au Royaume-Uni pour faire du simulateur" a répondu Verstappen, rappelant à Lambiase qu’ils se voyaient aussi en dehors des week-ends de course.

"Ensuite, je suis très heureux de quitter le Royaume-Uni pour rentrer chez moi et, comme le dit GP, nous faisons tellement de courses ensemble que c’est aussi agréable de passer son temps libre avec ses proches, sa famille et ses amis, car je pense qu’ils méritent aussi toute l’attention."

"Mais nous nous sommes vus aussi pendant les vacances. Nous avons passé la journée ensemble. Donc, oui, c’est bien de le faire ici et là, mais je pense que nous nous voyons plus que pour toi, ta femme, et moi, ma petite amie."

Le titre de 2021 a "cimenté" leur relation

Lambiase révèle toutefois que leur relation s’est apaisée depuis que Red Bull gagne des courses. En revanche, il admet qu’il y avait parfois des moment difficiles quand l’équipe peinait à atteindre la victoire.

"Je pense qu’il est tout à fait naturel qu’après sept, huit ans, nous nous connaissions parfaitement et que nous sachions ce qui déclenche l’autre ou comment peut-être l’amadouer ou lui mettre le bras autour de l’épaule. Je pense donc que nous savons comment nous sortir d’une situation difficile et profiter des meilleures situations."

"Mais je pense que, peut-être jusqu’à il y a trois ans, en 2018 (photo), 2019 ou 2020, la voiture n’était pas aussi compétitive que l’équipe l’aurait souhaité, en particulier Max, parce qu’à ce moment-là, on pouvait déjà voir sa frustration de ne pas avoir pu se battre pour les championnats. Nous avons connu quelques hauts et quelques bas au cours de cette période."

Le titre mondial de 2021, acquis à la fin d’une saison très difficile, les a rapprochés : "Comme 2021 a été très intense, je pense que la relation et le lien ont été cimentés cette année-là, puis l’année dernière et cette année n’ont été qu’une continuation de cela. Oui, je pense qu’il est mon petit frère."

Lambiase s’amuse de ce que fera Verstappen quand Red Bull aura plus de mal à gagner : "Ma plus grande crainte, c’est le moment où nous aurons une concurrence accrue. Et que nous ne gagnions pas toutes les courses parce que vous voyez comment il me traite en ce moment ! Et il gagne toutes les courses. Je n’ai donc vraiment pas hâte d’y être !"

Verstappen est "toujours contrarié", même quand il gagne

Verstappen abonde dans le sens de son ingénieur au sujet de son comportement lors des années qui ont précédé les titres mondiaux. Il reconnait qu’en gagnant en maturité, il a aussi réussi à mieux aborder ses rapports humains en Formule 1.

"J’ai commencé à travailler pour l’équipe à l’âge de 18 ans. J’en ai 26 aujourd’hui. Je pense donc qu’en tant que personne, j’ai beaucoup grandi. Quand je repense aux images des premières courses que j’ai faites avec l’équipe, je me dis ’Oh, mon Dieu’. C’est très différent."

"Nous n’aimons pas terminer un week-end en nous disant ’nous aurions pu faire mieux, ou un peu mieux’. Cela nous perturbe toujours, et je pense que c’est une bonne chose, car si vous n’avez pas cette motivation, alors je pense que quelque chose ne va pas."

Lambiase apprécie qu’ils partagent le même appétit de victoire : "On m’a demandé un mot pour décrire Max. En effet, peu importe le nombre de courses que nous gagnons ou le nombre de championnats que nous avons remportés ou que nous pourrions remporter, je pense que nous ne sommes jamais satisfaits."

"Et comme nous plaçons la barre très haut, je dirais que nous sommes tous les deux perfectionnistes, que rien n’est jamais assez bien. Je pense que c’est ce qui nous motive vraiment à continuer à faire ce que nous faisons, à suivre le processus et à faire de notre mieux."