La stratégie de Mercedes était ’un risque immense’ pour Vettel

Il ne pense pas que Ferrari ait commis de grande erreur stratégique

Par Alexandre C.

28 octobre 2019 - 11:13

Lewis Hamilton a effectué un très long relais en durs (48 tours), dont la réussite semblait improbable, mais qui a pourtant permis à la Mercedes de s’imposer à Mexico, hier. Ce risque stratégique a été critiqué en même temps que salué par Sebastian Vettel, en conférence de presse.

« Si nous sommes justes, alors on peut dire que nous n’avions pas la vitesse pour la victoire, en dépit de la stratégie. Avec le recul, vous êtes toujours un peu plus intelligent et bien sûr Lewis n’avait rien à perdre. »

« Nous nous attendions à ce que les pneus atteignent leur limite de performance mais pour lui, c’était bon. Il a bouclé bien plus de tours avec les durs. Valtteri a lui prolongé son premier relais de pas mal de temps, cela confirme qu’ils ont pris un grand risque avec Lewis. Cela montre que cette stratégie n’était pas si évidente pour eux. »

« Quand Lewis s’est arrêté, je pensais que ce serait borderline, que ce serait trop juste pour eux. Mais il a fait durer les pneus jusqu’à la fin. »

« Certainement, ce pari a payé, mais nous ne pouvions pas du tout le savoir. Donc je ne pense pas que nous ayons été battus sur le plan de la stratégie. Ils ont gagné, ils ont été un peu chanceux, et ensuite, ils avaient un peu plus de vitesse. »

« Nous étions confiants, avec les deux voitures, nous avions séparé les stratégies. Mais Lewis n’avait rien à perdre, et il a réussi à bien gérer ses pneus dans le second relais. C’était une surprise de n’avoir pas vu de graining en course, on en avait vu beaucoup en essais libres. »

Mercedes a eu de l’audace sur le plan de la stratégie… et Ferrari en a-t-elle manquée ?

« Nous prenons des risques, mais bien sûr, cela ne sert à rien d’être stupide » répond Sebastian Vettel.

« Oui, nous aurions pu être un peu plus courageux peut-être, mais il y a beaucoup d’inconnues. Et puis, nous manquions d’un peu de rythme de course. »

« A ce moment de la course, chausser les durs sans s’arrêter était courageux. Je leur ai parlé après la course [à Mercedes], et la stratégie à deux arrêts était leur stratégie préférée. Donc quand vous êtes dans leur position [derrière], alors oui, vous pourriez essayer. »

Sebastian Vettel voit cependant un raté clair dans la stratégie de Ferrari…

« Je pense que nous aurions pu rentrer aux stands un tour plus tôt, en même temps que Valtteri. J’ai fait face à du trafic, il y avait une McLaren et une Toro Rosso, qui se battaient durement et j’ai perdu deux, trois secondes dans ce tour. Mais c’est difficile de prévoir cela. Donc rien d’important. »

« Nous avons tout essayé. Deux et un arrêt, et il faut féliciter Lewis, il a bien conduit, il a fait durer les pneus et je pense que Mercedes, en course, était juste un peu plus rapide que nous. »