La réduction des coûts attirera de nouveaux investisseurs en F1
Et convaincra les investisseurs actuels de rester
La crise du coronavirus a failli emporter plusieurs équipes de F1 (McLaren, Williams) dont la santé demeure par ailleurs fragile. Elle a ainsi illustré la pertinence de l’approche de la FIA et de la FOM pour baisser les coûts : abaissement des budgets plafonnés, limitation des essais aérodynamiques, pièces en open-source… De nombreuses mesures ont été prises.
Zak Brown, concerné au premier chef, chez McLaren, par la crise financière, a salué « l’excellent travail » réalisé par les équipes cet hiver pour solutionner ces impasses financières pour que le sport devienne rentable – mais est-ce possible ?
« Je pense que les équipes ont fait un excellent travail pendant l’hiver prolongé. Comme chacun sait, je pense, il y avait un trop grand écart entre la première et la dixième place. Je pense que si vous pouvez obtenir une franchise sportive qui soit rentable, alors je pense que la valeur de cette franchise augmente de manière significative et vous obtenez ainsi une appréciation des actifs. Je pense que tous nos actionnaires aiment être en Formule 1. Je ne pense pas qu’ils soient là pour faire des bénéfices, mais ils ne sont pas non plus là pour perdre des sommes importantes, ce qui a été le cas pour beaucoup d’équipes. Je pense donc que nous sommes arrivés à un point où il y a un chemin vers la rentabilité. »
« Il y avait un risque que des équipes quittent le sport, car elles n’étaient pas compétitives, car elles accumulaient de la frustration tout en ne pouvant se permettre, financièrement, de rester. Donc je pense que c’était un bon compromis et que la F1 pourra prospérer dans le futur. »
Toto Wolff, pour Mercedes, n’a bien sûr pas connu les impasses financières de Zak Brown chez McLaren, mais les rumeurs de départ de son équipe de F1 avaient aussi pris naissance au niveau du groupe Daimler… qui a finalement confirmé l’engagement de Mercedes en F1.
« Notre situation est un peu différente de celle de McLaren, bien que les actionnaires de McLaren cherchent à rentabiliser leur investissement ; mais pour nous, Mercedes, le retour sur investissement semble être correct et la Formule 1 est probablement l’une des meilleures plateformes de marketing au monde. »
« Nous sommes en mesure de générer un retour sur investissement jusqu’à vingt fois supérieur à celui que consentent Mercedes et nos partenaires, donc d’un point de vue marketing, cela a toujours eu du sens et en a encore. »
« Avec le plafonnement des coûts, même si nous aurions aimé qu’il reste à un niveau plus élevé parce que notre organisation fonctionne bien et que la restructuration est toujours difficile… il y aura des difficultés pour nous dans la restructuration, mais en même temps cela nous mène à une situation où notre résultat financier passera complètement d’un déficit - pas un grand déficit, mais toujours un déficit - à un résultat rentable, ce qui est très important pour la durabilité à long terme du sport. »
« Et puis, plus de gens seront intéressés pour acheter des équipes ou par une participation à l’organisation de la Formule 1 elle-même, car il s’agit d’un solide ensemble commercial. »
Christian Horner est enfin dans une situation légèrement différente puisqu’il ne dépend pas d’un constructeur, mais d’une marque de boissons énergisantes. Le marketing de la F1 le protège-t-il aussi contre tout départ ?
« L’implication de Red Bull dans la Formule 1... la raison principale est de promouvoir son produit parce que la Formule 1 est une plateforme mondiale qui a des chiffres d’audience qui ne sont dépassés que par les Jeux Olympiques et la Coupe du monde de football. Donc je pense que le travail qui a été fait, les compromis qui ont été trouvés ont été très positifs, donc cela ajoute juste une plus grande valeur ajoutée au sport - comme Toto l’a souligné - pour les actionnaires, pour les partenaires, pour les sponsors. »
« Il est certain que ces mesures rapprocheront le niveau des équipes sur la grille, pour converger, certainement sur le plan fiscal, et certainement je pense que cela apporte une valeur et une sécurité à long terme au sport, C’était la bonne chose à faire et la chose responsable à faire et je pense que toutes les équipes... nous avons souvent des opinions divergentes dans de nombreux domaines comme sur les systèmes de DAS... c’était pour le bien du sport de converger et d’arriver à une compréhension commune et un compromis a été trouvé là où il fallait. »
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