La puissance anémique du V6 Ferrari a ‘choqué’ Grosjean

Haas F1 cherche aussi la parade à ses problèmes de freins

Par Alexandre C.

9 juillet 2020 - 17:43
La puissance anémique du V6 Ferrari a

Le dernier Grand Prix d’Autriche a nourri la polémique autour de l’unité de puissance Ferrari : de redoutable l’an dernier, le V6 italien est devenu laborieux, en particulier en qualifications, sur le plan de la vitesse de pointe en lignes droites. Bien évidemment, chacun soupçonne que l’accord secret trouvé avec la FIA, a conduit Ferrari à amputer la performance de son moteur pour rester dans la légalité.

Les clients de Ferrari, Haas et Alfa Romeo, souffrent aussi de cette nouvelle donne. C’est ainsi que seul Romain Grosjean a pu se qualifier en Q2 pour Haas, in extremis.

Avant le Grand Prix de Styrie, Romain Grosjean reconnaît volontiers que le moteur transalpin fait peine à voir… Et le pire, c’est que les moteurs sont gelés pour l’année et que le châssis Haas n’évoluera pas non plus !

« J’ai été choqué par le moteur. Quand on passe en mode qualifications il y en a beaucoup moins [de puissance] que l’année dernière. Beaucoup moins. »

« Ce que nous savons, c’est qu’il n’y a pas de grands projets pour faire évoluer la voiture, donc c’est évident... nous n’attendons pas un grand pas en avant en termes de performances de la voiture elle-même. »

« Mais encore une fois, ce n’était que le premier week-end et nous pouvons toujours essayer de peaufiner certaines choses, nous avons des idées en tête pour ce week-end pour voir si nous pouvons nous améliorer. »

« Oui, il semble que le mode Quali ne soit pas aussi puissant que par le passé, mais encore une fois, je suis sûr que tout le monde travaille aussi dur que possible pour trouver la meilleure performance possible et s’assurer que nous pouvons essayer de démarrer la course en meilleure position. »

De son côté, Kimi Räikkönen, pour Alfa Romeo, estime que les problèmes de vitesse de pointe ne sont pas tous liés à l’unité de puissance Ferrari. Est-ce au niveau du châssis, de la trainée ?

« Non, je ne pense pas que le moteur, ce soit l’unique raison. Probablement en partie. »

« Je ne pense pas que nous ayons eu un mauvais ressenti avec la voiture. Il n’y a pas eu de gros problème à un ou deux endroits, le temps au tour n’était pas assez rapide et nous voulons absolument être plus rapides que l’année dernière. »

« Mais c’est ce que nous avons obtenu le week-end dernier et nous allons essayer de nous améliorer encore. Nous savons ce que nous avons et ce que nous devons affronter et nous allons essayer d’en tirer le meilleur parti. »

Pour en revenir à Haas, l’équipe américaine doit affronter de front un autre grand problème qui a conduit à un double abandon le week-end dernier : la surchauffe des freins. Des solutions ont-elles trouvées selon Romain Grosjean ?

« C’était lié à la température et évidemment notre refroidissement n’a pas été assez efficace, surtout dans le trafic, donc nous étudions différentes options pour garder les freins sous contrôle. »

« Ce n’est jamais génial de commencer une course en sachant qu’il faut faire du lift and coast dès le deuxième tour, pour économiser les freins. »

« Les gars ont examiné autant d’options que possible. Nous avons encore une solution d’urgence, je crois, dans la poche. »

« Mais je suppose que demain matin et ensuite l’après-midi seront consacrés au contrôle de ces températures. »

« La confiance commence à se gagner à partir du premier tour de la première séance d’essais libres - où nous avons eu une défaillance des freins [le week-end dernier]. »

« Donc, après sept ou huit mois de course, ce n’était pas un bon départ. Mais les gars ont travaillé aussi dur qu’ils le pouvaient et j’ai confiance qu’au moins pour les relais de qualifications, les relais courts, tout sera absolument sous contrôle - pour les longs runs, nous devons examiner toutes les options que nous avons. Si vous savez dès le premier tour, que tout est sous contrôle, et que tout le freinage se fait comme il se doit, alors vous pouvez simplement construire à partir de là. »

L’optimisme est aussi de mise du côté de Kevin Magnussen.

« Je ne suis pas trop inquiet et j’espère que nous aurons rectifié le tir. »

« En course, on m’a dit de faire beaucoup plus de lift and coast que ce que nous avions prévu. »

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