La plus grande différence entre F1 et WRC ? Le peu d’essais pour Demaison
L’ancien directeur technique de Volkswagen s’exprime
6 jours d’essais ont été attribués cet hiver aux équipes de F1, en dépit de la profondeur du changement de règlement. Mais pourtant d’ores et déjà, les F1 ont pu effectuer de très nombreuses boucles, donnant l’impression d’un très bon état de préparation.
Pour François-Xavier Demaison, le directeur technique de Williams, ce peu d’essais en F1 (et encore, il y avait 3 jours d’essais l’an dernier, non 6 !) est une vraie révolution : l’ancien haut responsable de Volkswagen en WRC estime même que c’est la plus grande différence entre la F1 et le rallye.
« Ce qui est vraiment nouveau pour moi par rapport au en WRC, c’est qu’en F1 les règles concernant les essais sont très strictes. Vous ne pouvez pas faire beaucoup d’essais avant le début de la saison, c’est donc un grand défi. Je viens d’un milieu où vous pouvez faire des essais partout où il était possible de faire un rallye, en testant dans les mêmes conditions pour améliorer la fiabilité de la voiture. »
« Par conséquent, vous devez être prêt à partir à l’heure et maximiser les essais que vous avez ; chaque minute doit être utilisée pour rendre la voiture plus rapide. Cela met beaucoup de pression sur l’équipe pour qu’elle soit prête à temps et elle s’est montrée à la hauteur. »
Aux essais hivernaux de Barcelone justement, Demaison a-t-il été satisfait du niveau de sa préparation de son équipe (qui a moins roulé que Ferrari mais bien plus que des concurrents directs, comme Alpine, Alfa Romeo ou Haas) ?
« Je suis satisfait du nombre de kilomètres que nous avons parcourus à Barcelone, surtout quand on sait qu’il s’agit d’une toute nouvelle génération de voiture. »
« Il y a eu quelques problèmes de démarrage, mais ils sont tout à fait normaux - vous pouvez construire une voiture qui soit 100% fiable dès la première minute, mais ce serait un char d’assaut et elle ne serait certainement pas rapide ! Nous avons mis au défi notre équipe de conception de repousser les limites, donc vous devez toujours vous attendre à avoir ces petits problèmes. »
La Williams est fiable, mais est-elle rapide ? Le directeur technique ne s’avance pas...
« En ce qui concerne la performance, il est difficile d’estimer où nous en sommes parce que nous ne savons pas combien de carburant les autres équipes utilisaient ou dans quel mode moteur elles étaient. »
« Mais ce qui est bien, c’est que les deux pilotes étaient satisfaits de la voiture. Le feedback qu’ils nous ont donné suggère qu’ils peuvent pousser avec cette voiture, ils peuvent suivre des autres F1 et freiner tard. Mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers ; c’est un sport qui évolue rapidement et nous devons continuer à nous améliorer et à rechercher ces gains marginaux. »
« Nous n’avons pas beaucoup de temps pour apporter de nombreux changements à la voiture avant Bahreïn car le fret part bientôt, mais nous devons aplanir les petits problèmes que nous avions. Ensuite, nous chercherons quelques améliorations ciblées pour nous donner plus de direction sur l’utilisation des pneus et le développement de l’aéro... »
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