‘Là, je me suis dit que c’était chaud’ : Ocon raconte l’ambiance ‘bizarre’ de Melbourne

Et s’exprime sur sa forme physique

Par Alexandre C.

22 mars 2020 - 09:17
‘Là, je me suis dit que c'était

Comme tous ses homologues, Esteban Ocon s’attendait à reprendre la compétition officielle à Melbourne, mi-mars dernier. Finalement, il n’en fut rien et le Français se retrouve confiné à son domicile normand, à Evreux.

Lors d’un entretien vidéo réalisé avec Julien Febreau, le commentateur de la F1 sur Canal +, le pilote Renault a pu en dire plus sur son quotidien normand, forcément inhabituel. A-t-il tout ce qu’il faut pour rester affûté ?

« Je continue à bosser même en étant confiné, en faisant tout ce que je peux. J’ai mon casque avec le lest, etc. Je fais comme si on allait rouler la semaine prochaine. »

« Je suis à Évreux, confiné jusqu’à nouvel ordre. J’essaie de m’occuper comme je peux. J’ai un simulateur. C’est trois heures par jour de Gran Turismo pour l’instant, avec des gars qui vont très vite. »

Esteban Ocon avait publiquement avoué avoir été « détruit » par une saison éreintante, comme pilote d’essais chez Mercedes. S’est-il bien remis ?

« Cette saison a être longue, elle m’a usé. Parce que certaines semaines de Grand Prix, je ne dormais pas pendant deux jours, et je voyageais en plus énormément, entre l’usine et les circuits. Tout cela m’a fatigué. Et de le faire avec répétition, d’être là, d’être dans toutes les discussions pour trouver des solutions, c’était assez stressant. Il a fallu être à 200 % de mes capacités, physiques et mentales. Donc oui, ce fut une très bonne préparation hivernale, que j’ai commencée plus tôt que les années précédentes. J’étais content de ma forme en arrivant en Australie. »

La F1 n’a pas prévu de reprendre la compétition avant début juin, à Bakou… Esteban Ocon a-t-il d’autres informations sur ces délais ?

« On espère tous que ce sera à Bakou. Tout le monde va scruter comment le monde évolue, comment cette tragédie évolue. L’important, c’est que tout le monde reste chez soi. »

Lors d’un précédent entretien, Romain Grosjean avait critiqué les erreurs de communication de la F1 autour de la gestion du Grand Prix de Melbourne, assurant que la situation aurait pu être mieux anticipée et gérée.

Esteban Ocon au contraire, a un avis plus positif – plus permissif – sur la gestion de l’événement par la FIA et la FOM.

« Honnêtement, c’était très bizarre, l’ambiance qu’il y avait le jeudi. Tout le monde était un peu tendu, tout le monde se posait un peu des questions. Je voyais tous les événements sportifs autour de nous s’annuler. Le Moto GP, c’est ce qui rapproche le plus de la F1, et je voyais sans arrêt des posts de Fabio [Quartararo] disant que les courses s’annulaient… Et nous, on continuait. C’était un peu bizarre. »

« Mais au global, j’étais concentré, prêt, j’avais tout préparé. Ce qui m’a vraiment réveillé, c’est la conférence de presse dans l’hospitalité Renault, où tout le monde me parlait de tout ce qui se passait dans le monde, plus que de sport ; donc là je me suis dit OK, on y est vraiment. J’ai été me coucher, comme d’habitude, tôt, et je me réveille le matin à 7h30, je regarde le téléphone, je vois un message de Cyril Abiteboul, de tout le monde, me disant : la course va être annulée. Gros choc, forcément. Je ne pensais pas qu’on allait vraiment annuler cette course, on était tous présents. »

Quand il apprend qu’un mécanicien de McLaren est positif au coronavirus, « je me dis, là c’est chaud, là c’est grave, c’est sérieux. J’ai décidé de rentrer voir la famille en Normandie, de récupérer ma copine en même temps. Quand je suis rentré, j’ai fait attention de ne pas m’approcher de tout le monde. On le voyait venir. C’est ce qu’il fallait faire. »

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