La FIA sort l’arme des capteurs électroniques pour vérifier les limites de la piste

Éviter que les pilotes franchissent les limites de la piste, pour en tirer ainsi un avantage : l’objectif de la FIA tient de l’antienne depuis plusieurs saisons, mais une solution serait-elle en passe d’être trouvée ?

En effet, comme lors du dernier Grand Prix du Belgique, des capteurs électroniques (qui avaient été alors disposés dans le Raidillon), seront utilisés par la FIA au Mexique ce week-end. C’est le virage 11 qui a été retenu pour accueillir ces divers capteurs, car il peut procurer un avantage notable aux pilotes qui franchissent les limites, étant donné qu’une longue ligne droite le suit, juste avant une zone DRS.

« Un chrono réalisé durant n’importe quelle session d’essais libres, ou pendant les qualifications, par un pilote qui aurait totalement franchi le vibreur rouge et blanc, à la sortie du virage 11, sans qu’aucune partie de la voiture ne demeure en contact avec la partie rouge et noire du vibreur, sera invalidé par les commissaires » a d’ores et déjà prévenu, dans une directive, Michael Masi, le directeur de course de la FIA,

En course, les pilotes auront à trois jokers dans ce virage, avant qu’un drapeau noir et blanc (avertissement) ne leur soit brandi. Tout autre franchissement des limites sera ensuite rapporté aux commissaires.

Mais la directive de la FIA prévoit également des exceptions, si les commissaires « jugent qu’un pilote a été forcé de sortir des limites de la piste. » Chaque cas sera d’ailleurs jugé « individuellement » pour faire preuve d’équité.

Dans plusieurs autres virages du circuit (virages 1, 2, 3, et 8), la FIA a aussi fourni des directives précises. Tout pilote qui franchit les limites de certains marqueurs (comme un vibreur jaune aux virages 1 et 2, ou un plot), devra rejoindre la piste selon une trajectoire sécurisée, en contournant un plot de sécurité, afin d’éviter tout risque de collision. Dans tous les cas, conclut la FIA, « le pilote devra rejoindre la piste seulement de manière sûre, et sans gagner un avantage durable. »

C’est cette même « trajectoire de contournement » qui avait été l’objet d’une polémique à Sotchi, lorsque Kevin Magnussen avait été pénalisé pour n’avoir pas contourné un plot en rejoignant la piste. Günther Steiner avait alors traité de « stupide » le commissaire qui avait sanctionné son pilote. Cette fois-ci, Kevin Magnussen et Günther Steiner ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas.