La FIA ne pouvait pas infliger une sanction plus dure à Verstappen en Autriche
Herbert parle d’une manœuvre ‘d’intimidation’ de Max
En infligeant 10 secondes de pénalité à Max Verstappen, pour son comportement anti-sportif, face à Lando Norris en Autriche, les commissaires ont-ils été trop doux ?
Pendant que Lando Norris devait abandonner, le pilote Red Bull pouvait lui franchir l’arrivée en 5e position… et augmenter son avance de 10 points sur le pilote McLaren F1. Max Verstappen a également perdu deux points sur son permis.
Mais en réalité, les commissaires ont été contraints par l’échelle des peines du règlement.
C’est ce que précise Johnny Herbert, qui était le ‘commissaire-pilote’ de la FIA au dernier Grand Prix (aux côtés de Felix Holter, Matthew Selley et Wilhelm Singer.)
« Lorsque nous avons regardé la course, nous nous sommes immédiatement demandés qui était responsable - et c’était Max… »
« C’est la sanction la plus sévère qui puisse être appliquée selon les directives de la FIA que nous appliquons en tant que commissaires. McLaren a dit qu’elle aurait dû être plus sévère, mais c’est le jeu de toutes les équipes. »
« Si quelqu’un avait fait un tonneau sur la piste, je ne sais pas si cela aurait changé les choses. Le fait d’obliger un pilote à quitter le circuit ou à provoquer un incident est la raison pour laquelle il a été sanctionné. C’était la sanction maximale que nous pouvions prendre. »
Un seul pilote a reçu une sanction plus lourde pour son comportement en piste cette année : Fernando Alonso, qui a écopé d’un drive-through, pour une conduite « potentiellement dangereuse » (il avait soudainement ralenti devant George Russell au dernier Grand Prix d’Australie, la pénalité avait été appliquée après la course). Mais il ne s’agissait pas d’un incident de même nature qu’au Red Bull Ring.
Il faut quand même noter que trois points de pénalité avaient été infligés à Carlos Sainz, pour sa collision avec Fernando Alonso dans la course sprint en Chine. Contre deux pour Max Verstappen en Autriche.
Pour autant, Herbert en est conscient : Max Verstappen n’en est pas à ce premier accrochage de ce type. L’ancien pilote Stewart évoque même le terme d’intimidation…
« C’est la faute de Max. C’est un racer difficile. Il est très, très difficile à battre. Il intimide tout le monde. Cette intimidation est quelque chose que Lewis, Michael Schumacher et Ayrton Senna ont toujours fait... »
« Lando a fait ce qu’il fallait. Il n’a pas bougé. Il n’avait pas à le faire. Certains ont dit qu’il aurait pu bouger. Mais ce n’est pas comme ça qu’on bat Max ou qu’on gagne le Grand Prix. »
Max Verstappen ne va donc pas changer d’approche selon Herbert ? Le commissaire fait alors une réponse surprenante...
« C’est délibéré de la part de Max, c’est pourquoi j’utilise le mot intimidation, il va jusqu’aux limites sans se mettre en difficulté. Mais cela a toujours été le cas dans son histoire. On a rappelé à tout le monde ce que Max avait dans le ventre. »
« Va-t-il changer ? Non. Ce n’est pas sa façon de faire. Et il a raison de ne pas le faire… »
« Mais je pense qu’il a besoin de se tempérer un peu. »
« Cela ne changera pas sa façon de courir. Aucun pilote avant lui, comme Michael Schumacher, n’a jamais changé d’approche. Et je ne veux pas qu’il le fasse. Je trouve cela très excitant. C’est juste que lorsqu’il en arrivera là, il ne pourra s’en prendre qu’à lui. »
En somme, Herbert trouve « très excitant » un comportement dangereux en piste qu’il a sanctionné ! Le monde à l’envers ?
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