La FFSA ne pouvait rien faire pour Renault F1 mais veut le relancer le GP de France
Le nouveau président se confie sur ce coup dur et son espoir
La Fédération française du sport automobile (FFSA) a déclaré qu’elle ne pouvait rien faire pour empêcher Renault d’abandonner le programme de moteurs d’usine Alpine en Formule 1.
Pierre Gosselin, élu président de la FFSA, affiliée à la FIA, il y a quelques jours à peine, a déclaré au Figaro qu’il était déçu qu’il n’y ait plus de moteurs fabriqués en France sur la grille.
Ajoutant l’insulte à l’injure, la seule équipe française de F1, Alpine basée au Royaume-Uni, sera presque certainement équipée de moteurs Mercedes à partir de 2026 et au-delà.
"C’est un coup dur pour le sport automobile français en plus de la perte d’un grand savoir-faire," a déclaré Gosselin, après que Ferrari, Audi et Red Bull Powertrains aient déjà commencé à s’emparer des talents français de l’usine de Viry-Châtillon.
"C’est triste et c’est la fin d’une belle aventure avec de nombreux titres."
"Mais je peux comprendre la logique industrielle de Luca de Meo. Fabriquer un moteur coûte beaucoup d’argent."
Lorsque le PDG de Renault a pris sa décision finale, les salariés soutenus par les syndicats ont déclaré espérer que les institutions et les autorités françaises pourraient intervenir.
"Malheureusement, en tant que fédération, nous n’avons pas les moyens d’aller à l’encontre de ces décisions."
Il soutient cependant avec véhémence l’idée de ressusciter le défunt Grand Prix de France, d’autant que le propriétaire de la F1, Liberty Media, prévoit de conclure davantage de contrats de courses et d’alterner certains Grands Prix chaque année.
"Nous devons organiser un Grand Prix en France," dit Gosselin.
"Et c’est faisable. Mais à ce jour, rien n’a été engagé. Mais sans la garantie financière d’un gouvernement, tout projet est voué à l’échec. C’est indispensable. C’est comme ça que ça se fait dans 90% des pays au calendrier. Mais un État n’investit pas pour uniquement se faire plaisir, il y trouve un intérêt, comme pour les Jeux olympiques à Paris."
Gosselin note toutefois que l’influence de la France en F1 reste très forte. Le lendemain de l’annonce de Renault F1, le groupe LVMH a annoncé un partenariat mondial avec la F1 pour 10 ans. Un allié pour le GP de France ?
"Il est encore trop tôt pour discuter de cela avec eux, mais cela ne peut pas nuire à un projet. Un groupe français, roi du marketing, qui défend le savoir-faire français et l’image du pays, qui signe un contrat aussi important (on parle d’un contrat annuel entre 90 et 100 millions d’euros qui impliquera trois marques, Louis Vuitton, Moët Hennessy et TAG Heuer ), c’est un signal très fort."
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