La F1 se félicite de ses meilleures audiences depuis 2012
Des audiences plus contrastées dans le détail
Alors qu’Alain Prost regrettait, en ce mois de janvier, « l’effondrement » des audiences de la F1 en France, il semblerait que la situation soit au beau fixe dans les autres régions du monde.
La F1 a en effet annoncé les derniers chiffres d’audience pour la saison 2019, et ils sont relativement bons. Pour la troisième année consécutive, l’audience télévisée est en progression (+ 9 % sur un an) et, en cumulé, s’est élevée à 1,922 milliard de téléspectateurs l’an dernier.
Visiblement, les courses à suspense de cette deuxième moitié de saison, ou encore les victoires de Charles Leclerc et de Sebastian Vettel chez Ferrari, ont permis à la F1 de réaliser ces bonnes audiences.
En détail, la progression est de 0,3 % au global sur un an s’agissant des téléspectateurs uniques (individus différents ayant regardé la F1 au moins une fois dans l’année) sur les 20 premiers marchés. Au global, l’audience de téléspectateurs uniques est même en baisse notable (-3,9 %) à 471 millions de téléspectateurs. La performance de la F1, selon cette méthode de calcul, est ainsi bien plus modeste et mesurée.
Toutes les 21 courses ont vu leur audience en progression, à l’exception de deux ; la F1 n’a pas dévoilé l’identité de ces deux malheureux Grands Prix.
Sur les réseaux sociaux, la progression est bien plus spectaculaire et valide la stratégie dynamique mise en place par Liberty Media : l’augmentation du nombre de followers sur Instagram, Youtube et Facebook est cette fois-ci de 32,9 %, et la F1 se plaît à rappeler que pas aucun sport mondial n’a connu une telle augmentation (même si la F1 part, il est vrai, de plus loin.)
L’augmentation des followers a été la plus sensible sur Instagram (+ 69,3 %) et Twitter (+66,1 %). Le nombre de vidéos vues sur ces plateformes a progressé de 60,9 % pour s’élever à 3,1 milliards. L’app officielle de la F1 a vu son trafic exploser (+ 152,3 %) en particulier, tandis que le site F1.com a connu une croissance plus modeste (+22,9 %).
Ian Holmes, directeur du département droits de diffusion de la F1, a forcément le sourire au moment de commenter ces résultats : « Je pense qu’il faut reconnaître que dans un paysage médiatique toujours plus fragmenté, le fait d’atteindre une certaine stabilité est une victoire. Il est donc particulièrement satisfaisant d’avoir obtenu une nouvelle augmentation. ».
« Pour expliquer les facteurs à l’origine de cette augmentation, je pense qu’il y en a beaucoup à citer, qu’ils concernent sur la piste ou en dehors. Je pense qu’en général, il y a eu plus de courses passionnantes en 2019, plus d’histoires à raconter, de nouveaux pilotes passionnants qui se sont battus pour les places d’honneur. »
« Je crois aussi que nos efforts en dehors de la piste portent leurs fruits. Nous avons organisé quatre fantastiques fan-festivals, introduit toujours plus de contenus numériques, développé l’e-sports, et connu un grand succès avec la série Netflix "Drive to Survive" qui a vraiment trouvé un écho auprès de certains fans qui n’étaient pas vraiment connectés avec la F1 auparavant. »
« Tous ces éléments sont en lien avec nos efforts sur le plan du marketing événementiel, à l’image des évènements mis en place autour du 1000e Grand Prix de F1. »
« Tout cela fait que nous réussirons à atteindre un nombre croissant de personnes, par le biais de nombreux canaux différents. »
Ainsi donc, la F1 n’aurait pas tant pâti que cela d’être diffusée, de manière croissante, sur des chaînes payantes. Comme en réponse à Alain Prost, Ian Holmes explique ce paradoxe apparent. Entre les lignes, il estime que les chaînes gratuites compensent leur désavantage quantitatif par leur contenu qualitatif.
« Cela va sans dire, la diffusion gratuite génèrera plus d’audience que la diffusion sur une chaîne payante. Cela dit, c’est un peu trop simplifier la chose. Tout d’abord, il y a toujours des éléments commerciaux à considérer, mais il est également important de s’intéresser à l’identité des spectateurs, à leur profil social. »
« De plus, la télévision payante offre souvent plus de profondeur dans sa couverture, et ce serait juste de dire que Sky ou Canal + continuent à travailler pour améliorer le niveau standard général de la F1, afin de proposer aux fans une expérience plus complète que jamais – et ils font un travail fantastique pour cela. »
« Et il y a des personnes qui consomment du contenu F1 sur les différents canaux – digitaux et sociaux – de nos partenaires, ainsi que sur nos propres plateformes F1. »
F1 - FOM - Liberty Media
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