La F1 négocie une clause ‘anti-Brexit’ avec le Royaume-Uni
Simplifier la vie logistique et administrative du sport
Le Brexit n’est pas sans conséquences négatives pour les équipes de F1, dont l’immense majorité ont des bases au Royaume-Uni.
Même Haas et AlphaTauri ont des bases à Banbury et Bicester. Et seules Alfa Romeo et Ferrari font vraiment exception en étant basées en Suisse et en Italie.
Sur le plan du recrutement (difficulté à attirer des talents étrangers, en raison des délais pour obtenir des visas et des permis de travail) comme de la logistique (le fret met plus de temps à passer la frontière), la F1 souffre d’une situation qui n’est pas idéale. Nous vous l’expliquions plus en détail dans cet article.
En marge du Grand Prix à Silverstone, Stefano Domenicali, accompagné des sept patrons d’équipe basées en Angleterre, se sont entretenus avec la Secrétaire d’État britannique chargé de la culture, des médias et des sports, pour faire le point sur la question.
Des doléances ont été exprimées pour que l’industrie de la F1, comme celle du divertissement, obtiennent quelques facilités. Par exemple les instruments de musique des stars britanniques de la chanson échappent aux formalités : et pourquoi pas des pièces de F1 ?
Dans le paddock de Silverstone, James Vowles, le patron de Williams, a livré quelques détails pour montrer en quoi le Brexit avait donné quelques migraines supplémentaires aux équipes de F1.
En particulier sur le plan logistique.
« Nous remplissons quelques centaines de carnets en ce moment pour envoyer et recevoir des pièces. »
« L’une des restrictions imposées est, par exemple, que si nous allons à Imola, ce que nous avons fait malgré l’annulation du Grand Prix, ou si des pièces sont endommagées, vous devez tout renvoyer au Royaume-Uni. »
« En outre, en termes de calendrier, il n’est pas possible d’aller au Royaume-Uni, à Imola et au Canada, par exemple, de tout faire directement. Il faut aller au Royaume-Uni, à Imola, puis revenir au Royaume-Uni, puis continuer vers d’autres pays. »
« Toutes ces complications, ce n’est pas utile en ce moment pour le sport, y compris pour optimiser le calendrier. »
« De plus, on parle aussi d’une circulation plus difficile pour notre personnel. Il y a donc plus de temps d’attente et plus de temps perdu à passer par les aéroports des deux côtés qu’auparavant. »
« C’était une très bonne conversation à avoir avec le gouvernement, et c’est certainement, d’après ce que j’ai compris, la première fois que nous nous engageons vraiment bien avec le gouvernement, il a été très réceptif à notre situation. »
« Ils comprennent où en est le sport automobile britannique. Ils le soutiennent. Plusieurs mesures ont été prises, par exemple pour les musiciens. Je sais qu’il y a un peu plus de liberté pour eux, pour les instruments, mais il y a des discussions pour savoir si cela peut s’appliquer aussi au sport automobile. »
Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, espère aussi que la rencontre avec la Secrétaire d’État permettra de débloquer des exemptions aussi pour la F1.
« C’est formidable que Stefano ait réussi à tout mettre en place. »
« Le gouvernement est très favorable à la F1 et reconnaît à quel point elle contribue à l’économie et au divertissement dans le pays. »
« Je pense qu’il s’agit davantage de la logistique et de la chaîne d’approvisionnement : si nous pouvons travailler ensemble pour libérer la chaîne, cela rendra la vie de tout le monde un peu plus facile. »
Williams F1
Trois crashs et un coup dur au championnat pour Williams F1
Officiel : Albon forfait, Sainz partira des stands, les Aston Martin F1 réparées
Colapinto : A 14 ans, ’j’étais complètement seul’ en Europe
Williams F1 : Albon n’a ’aucune chance’ d’être au départ
+ sur Williams F1