La F1 fait tout pour courir en Australie, Abiteboul s’inquiète de l’image du sport
Une image d’irresponsabilité ?
Le coronavirus continue de menacer le début de saison de la Formule 1, et si les Grands Prix d’Australie et de Bahreïn semblent être pour l’heure maintenus, la situation reste très évolutive. Ainsi, en Italie, pas moins de 15 millions d’habitants sont désormais sous quarantaine… y compris, en Lombardie (là où est basé Pirelli) et en Émilie-Romagne (la région où se situe Maranello).
Sans Ferrari, un Grand Prix pourra-t-il se tenir ? Invité de Canal + pour une émission d’avant-saison, Cyril Abiteboul a répété ce que Ross Brawn, le manager des sports mécaniques pour Liberty Media, avait déjà énoncé : si Ferrari est paralysée, toute la F1 devrait l’être.
« Il ne faut pas oublier que Ferrari, c’est Ferrari, mais c’est également deux autres équipes, Alfa Romeo et Haas. Donc en théorie, cela fait trois équipes qui sont au tas. »
« Franchement, je ne connais pas les articles des Accords Concorde qui prévoient ce type de cas, il y a clairement des notions de force majeure qui devraient s’appliquer. »
Et même si Ferrari peut finalement participer à ce Grand Prix, faut-il pour autant que la F1 maintienne ses opérations, en donnant l’impression de privilégier le business sur la santé ? Cyril Abiteboul s’inquiète déjà de l’image que renverrait alors le sport…
« Mais encore une fois, il faut à un moment prendre en compte l’image : finalement, ce qu’on est en train de demander aux gens dans la planète est d’avoir des comportements individuels qui vont permettre de maîtriser la diffusion de ce virus. Il y a quand même cette notion d’image que l’on va renvoyer, nous, à se balader autour de cette planète, ce qui me gêne personnellement, à titre individuel. »
« Même si moi j’ai plutôt envie que la saison arrive à se passer dans des bonnes conditions… mais il faut que ces conditions soient réunies. »
Très concrètement, l’épidémie a déjà bloqué plusieurs pilotes de l’académie Renault, confinés dans leur hôtel à Tenerife, car un client de l’hôtel avait été contrôlé positif au virus…
« C’est un bon exemple. Là, ils vont bien, ils vont rapidement rentrer chez eux. »
« Forcément ça va arriver, à un moment, sur un Grand Prix de Formule 1. Et qu’est-ce qu’il se passe à ce moment-là ? Donc on a aussi ce devoir de prendre en compte ce qui va arriver et non pas d’attendre que les événements s’imposent à nous. Je n’ai pas plus de choses à en dire. C’est une situation tellement évolutive qu’il faut rester vigilant bien sûr. »
Alpine F1 Team - Renault
Bilan de la saison F1 2024 - Esteban Ocon
Pulling, championne de F1 Academy mais encore loin, très loin de la F1
Bilan de la saison F1 2024 - Alpine F1
Oakes déplore une ’confusion’ sur des licenciements à Viry
+ sur Alpine F1 Team - Renault