La F1 explique pourquoi elle parie sur les biocarburants plutôt que sur l’électrique
Une question d’évolution du marché
D’ici l’an prochain, les F1 devant utiliser environ un minimum de 5,75 % de biocarburants, avant que la jauge ne monte à 10 % en 2022, pour le nouveau règlement ; à terme, avec l’arrivée de la nouvelle unité de puissance d’ici quatre-cinq ans, l’objectif serait de généraliser l’usage des biocarburants.
Les e-fuels sont ainsi une composante essentielle de la stratégie verte de la FIA et de Liberty Media.
Mais pourquoi miser autant sur les biocarburants, et non pas sur l’électrique qui semble en pleine croissance ?
Yath Gangakumaran, directeur de la stratégie et du développement commercial de F1, a une réponse à apporter à cette objection...
« L’ADN de la F1 se situe autour de l’innovation technologique pour conduire le progrès. En fin de compte, c’est quelque chose que la F1 fait depuis 70 ans. Ce que nous essayons de dire, c’est qu’il faut continuer à le faire, mais en se concentrant plus particulièrement sur la durabilité environnementale. »
« Nous voulions développer ces carburants afin de pouvoir non seulement réduire l’empreinte carbone de nos voitures lorsqu’elles roulent sur les circuits, mais aussi voir si nous pouvons les rendre pertinents pour l’ensemble de l’industrie automobile. »
« Nous avons plus d’un milliard de véhicules sur la planète, et quelque 99 % ont un moteur à combustion interne. Ces véhicules seront présents pendant la prochaine décennie ou deux, au minimum, donc avoir un impact en dehors de la F1 signifie développer ces carburants de manière à ce qu’ils puissent, espérons-le, devenir pertinents pour des voitures de route au sens large, et nous pouvons ainsi commencer à réduire les émissions de carbone de ces véhicules qui ont des moteurs à combustion interne. »
« C’est le premier point de leadership que nous voulons prendre quand il s’agit des émissions de CO2. »
L’arrivée des biocarburants, c’est aussi ce à quoi travaille Pat Symonds, le "chief technical officer" de la F1. Pour lui, ces progrès s’inscrivent dans la lignée des moteurs hybrides de 2014.
« Les V6 ont montré ce dont un moteur hybride pouvait être capable, et cela a bouleversé la perception des gens sur ce qu’un hybride peut faire » rappelle-t-il aussi.
La troisième génération de biocarburants intéresse également de près Gilles Simon, le directeur technique de la FIA, justement parce qu’elle permet d’introduire l’élément hydrogène dans l’équation.
« L’hydrogène est principalement un sous-produit de l’industrie pétrolière, et il existe de nombreux projets et de gros investissements pour le développer à partir d’une source durable, qui est essentiellement l’hydrogène provenant de l’hydrolyse - l’électrolyse de l’eau - avec une source d’énergie verte ou d’électricité durable. »
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