La F1 est ‘égoïste’ et ‘fake’, mais elle manquait à Alonso
Il veut retenter le Dakar
Fernando Alonso est certainement un des pilotes de F1 à l’expérience la plus complète en sport automobile. L’Espagnol a gagné les 24 Heures du Mans, a aussi couru aux 500 Miles d’Indianapolis, au Dakar, à Daytona…
Il est donc bien placé pour pouvoir comparer la F1 aux autres grandes disciplines du sport automobile. Et la F1 n’en ressort pas forcément grandie.
« La Formule 1 est, dans le sport automobile, très différente des autres catégories » a lancé Alonso pour le ‘High Performance Podcast’.
« La F1, c’est beaucoup plus égoïste, beaucoup plus glamour d’une certaine manière, mais ‘fake’ d’une autre manière. Je pense que le sport automobile était davantage ‘pur’ au Mans, à l’IndyCar ou au Dakar, c’est certain. La Formule 1 avait cet attrait, les gens voulaient assister aux courses, voulaient les regarder à la télévision. »
« Quand je regardais également les courses de F1 à la télévision, j’appréciais un peu plus toutes les choses que je n’aimais pas auparavant en tant que pilote. L’hymne national, le tour de parade, le fait d’avoir un peu plus accès aux médias et aux caméras. Quand vous êtes pilote, vous détestez ces moments. »
En dépit de tous ces aspects barbants, la F1 reste cependant particulièrement attractive pour un pilote de F1. Et Fernando Alonso apprécie d’autant plus son retour dans le sport qu’il a pris plus de recul.
« Mais quand j’étais dans mon salon, ces moments me manquaient quand même. Si un ou deux pilotes étaient un peu plus souriants ou un peu plus accessibles, je l’appréciais depuis chez moi. Alors quand je suis revenu dans le sport, je pense que j’ai eu une approche plus détendue, relaxée. »
« Je m’occupe un peu plus des fans et de la télévision, et de ce genre de choses, parce que je comprends leur importance et que je n’ai pu le faire que parce que j’avais été absent de la F1 pendant deux ans. »
« Je regrette certaines choses. Lorsque j’ai remporté les deux championnats avec Renault, à l’époque où j’étais chez Ferrari, c’était bien, mais vous vous concentrez sur la prochaine course ou le prochain week-end. Vous terminez une course, vous pouvez gagner la course et vous allez à l’aéroport. Quand vous êtes dans l’avion, vous pensez au week-end suivant, vous atterrissez à la maison, vous envoyez un message à votre ingénieur : ‘Nous devons avoir un arrière plus fort parce que la motricité était très mauvaise’ ».
« Je pense qu’avec l’âge et à ce stade de ma carrière, quand je regarde la course à la télévision, j’ai l’impression d’être plus heureux sur le podium. J’ai été troisième et deux fois deuxième du championnat F1. Donc je suis capable d’apprécier ce genre de moments. »
Vers un retour au Dakar ?
Si Fernando Alonso a donc des regrets sur sa carrière F1, il ne vit pas dans le passé et se projette sur des prochaines échéances. Il aimerait notamment retenter le Dakar et le gagner !
« J’adorerais remporter à nouveau le championnat de F1, mais ce n’est pas la priorité absolue. J’apprécie le processus, en particulier maintenant avec Aston Martin, pour devenir un prétendant au titre pour l’avenir. J’apprécie le temps passé avec l’équipe, car nous progressons tous dans de nombreux domaines différents. »
« Je suis sûr à 99% que je tenterai à nouveau le Dakar, et ce n’est pas que le troisième titre mondial soit moins prioritaire - c’est une priorité - mais gagner le Dakar un jour est aussi une grande priorité pour moi. »
« Je devrai peut-être tenter cette course pendant huit ou dix ans, jusqu’à ce qu’un jour j’aie de la chance et que je me batte pour la victoire. Mais si je gagne en Formule 1, en endurance et sur le Dakar, ce sera pour moi quelque chose de spécial en tant que pilote et en tant que personne. C’est donc ce genre de défis que j’ai en tête en ce moment. »
Alonso ne s’est jamais cru moins fort que Michael Schumacher
Dans la mémoire des fans, Fernando Alonso restera peut-être comme celui qui aura fait tomber Michael Schumacher, en 2005 et 2006 avec Renault.
L’actuel pilote Aston Martin F1 n’a-t-il jamais été pourtant intimidé, au moment de défier le Kaiser de Ferrari, alors qu’il débutait encore sa carrière ?
« C’est vrai que... quand je suis arrivé en F1, Michael dominait le sport. Mais je n’ai jamais pensé que j’étais plus lent que lui d’une certaine manière. »
« C’était peut-être une approche kamikaze de la F1 et du début de ma carrière, mais je n’ai jamais douté qu’avec la même voiture, je pourrais le défier un jour. »
« C’est ainsi que ma carrière s’est déroulée jusqu’à présent. »
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